Armes de Chasse

Mauser M12 Max

Une copie quasi parfaite

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« Attendue avec impatience ! » annonçait haut et fort le slogan de Mauser, lors de la présentati­on de sa M12 au Salon de Nuremberg de 2013. L’année dernière, la carabine fut enrichie de quelques calibres modernes et d’une version Max à large trou de pouce, que nous avons testée.

La M12 a été conçue pour offrir au plus grand nombre de chasseurs la qualité et la notoriété associées au nom Mauser. Soit une carabine abordable, mais très moderne, légère, précise, capable de tirer des munitions puissantes, faisant appel à un boîtier en acier associé à un classique verrou de culasse rotatif. Le pari était difficile pour Mauser qui, comme Sauer avec sa 101, a pour concurrent­es les nou- velles carabines à action rectiligne apparues à la suite de la Blaser R93 et qui ont pour nom Blaser R8, Merkel RX Helix, Browning Maral ou encore Verney- Carron LA, puis Speedline.

Une carabine éprouvée et sûre

Oui, lancer aujourd’hui une carabine à verrou « classique » est plus qu’un pari audacieux, hormis peut-être aux Etats-Unis et dans certains pays scandinave­s. La multiplica­tion des sangliers, la demande par les chasseurs d’une cadence de tir de mitrailleu­se, un marketing efficace qui fait de la linéaire l’arme à posséder pour réussir sa chasse… Tout cela ne joue pas en faveur des armes classiques, solides et sûres. Aussi, pour compléter sa gamme et attirer de nouveaux clients, Mauser a sorti en mars dernier la version M12 Max, dotée d’une crosse à trou de pouce. Une carabine qui mérite un intérêt attentif. La Mauser M12 est la cousine de la Sauer 101, elle fut conçue en même temps qu’elle et sur la même base mécanique et est fabriquée sur le même site de production Blaser, à Isny im Allgäu. Le boîtier en acier est entièremen­t mécanisé à l’aide d’une centrale d’usinage robotisée ultramoder­ne, qui produit tous les autres boîtiers et bascules des armes du groupe Blaser Mauser Sauer. Des armes réalisées sous le contrôle de la « machine », mais qui reçoivent encore de nombreuses interventi­ons à la main, dont une bonne partie du polissage terminal. Le boîtier de la M12 est ouvert, un peu comme sur un M98 ou une M03, ce qui facilite le tir coup par coup, le retrait d’une cartouche défectueus­e ou d’un étui coincé. Ne riez pas au fond de la salle, ça arrive encore ! Ce boîtier de taille unique accepte diverses munitions, de la menue .22250 Remington à la puissante .338 Winchester Mag, qui gagne du terrain en Europe. Par contre, il n’y a pas d’option WSM. Mais la M12 Max n’existe qu’en quatre calibres standards – 7 x 64 Brenneke, .308 Winchester, .30- 06 Springfiel­d et 9,3 x62 –, qui suffisent à affronter tous les gibiers du globe si on sélectionn­e la bonne munition et surtout la bonne balle. Ce boîtier reste très proche de celui de la Sauer 101, dont il diffère surtout par son ouverture supérieure plus importante. Les deux ponts sont de dimensions respectabl­es, gage de solidité et de rigidité. Bien entendu, ils sont taraudés et filetés pour le montage d’optiques. Intelligem­ment, pour une carabine destinée aussi au marché nord-américain, Mauser (comme Sauer avec les 101/100) a choisi un entraxe et un profil aux normes des Reming-

 ??  ?? Une silhouette atypique et à laquelle il faudra s’habituer, tous les fabricants se tournent progressiv­ement vers ce genre de modèle.
Une silhouette atypique et à laquelle il faudra s’habituer, tous les fabricants se tournent progressiv­ement vers ce genre de modèle.
 ??  ?? L’armeur de la M12 est des plus pratiques. Il ressemble à celui de la Heym SR21, qui porta le nom de SR20 et plus tôt encore celui de Mauser 2000.
L’armeur de la M12 est des plus pratiques. Il ressemble à celui de la Heym SR21, qui porta le nom de SR20 et plus tôt encore celui de Mauser 2000.

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