Armes de Chasse

Claude Verney-Carron n’est plus

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Le 4 avril dernier, Claude Verney-Carrons’ est éteint, à l’âge de 91 ans. Il fut un dirigeant déterminé, volontaire, attachant et humble, qui se remettait en cause très souvent. Il avait commencé sac arrière à 21 ans, dans la succursale pari sienne de l’ armurerie familiale, qui deviendra l’ armurerie de la Bourse. C’ est là qu’il fera une rencontre déterminan­te, qui aboutira, en 1954, à la fabricatio­n par Verne y-Carro nets o us licence, du semi-automatiqu­e Franchi A L 48 en erg a let à long recul du canon, futur ARC. Une arme qui marquer a pour Verne y-C arr on l’ entrée dans l’ère industriel­le. Avant cela, Claude était revenu à Saint-E tienne, en 1951, et n’aura dès lors de cesse de se battre pour sa firme. Il cherchera en permanence à lui faire prendre les bons trains, celui des fusils allégés, des se mi-automatiqu­es bien sûr, mais aussi des superposés. C’est lui qui relancera le catalogue annuel. C’est lui aussi qui choisira le Sagittaire pour emblème et pour nom du superposé maison. C’est lui encore qui se battra pour que la famille contrôle ànouveau son entreprise et soit maître de son destin. Claude Verney-Carron disait que, dans une entreprise, « il est impossible de succéder à un génie, les choses s’arrêtent, on ne remet plus rien en cause et à force de stagner on recule ». Avant d’ajouter dans un sourire et avec son humour caractéris­tique, « si Verney-Carron est encore là aujourd’hui, c’est parce qu’il n’y a pas eu de génie dans la famille ».Une pirouette tout à l’image de sa grande modestie et de son besoinde ne pas se prendre au sérieux. Il était surtout trop humble pour préciser que lui, « le dilettante qu’on avait envoyé à Paris parce qu’onne savait pas trop quoi fairede lui »,a, par son travail acharné, ses qualités de visionnair­e et aussi sa ténacité, fait de Verney-Carron la première firme armurière industriel­le de France. En veillant justement à ce que sa succession soit facile et que son entreprise puisse aborder le XXIe siècle avec sérénité, dans un secteur où pourtant rien n’est jamais acquis. A sa famille et ses proches, la rédaction présente ses plus sincères condoléanc­es.

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