Un grand nombre de variables
En balistique terminale comme en mécanique automobile, il est des valeurs à prendre en compte si l’on veut juger, comme pour un moteur, des performances d’une balle et de son efficacité dans le monde réel. Là où on simplifie la compréhension de la mécanique en utilisant les termes connus de tous de puissance et de couple, pour la balistique, on retient l’énergie cinétique et la quantité de mouvement. Attelez une remorque de 30 tonnes à une voiture de 500 CV et une autre à un tracteur routier de 250 CV, et démarrez. Même avec la meilleure boîte de vitesse automatique du monde, la voiture n’ira pas loin. Le vieux bahut, lui, mettra du temps, mais traversera l’Europe sans problème. La différence se joue dans le couple moteur, la plage de régime où il est appliqué et le régime auquel la puissance maximale est distribuée. De même, pour une munition, l’efficacité terminale à placement égal ne dépend pas uniquement de l’énergie initiale. La masse, la quantité de mouvement, la forme de la balle, son diamètre et la surface frontale qui en découle, sa structure, son expansion contrôlée ou pas et la pénétration en droite ligne sont des facteurs au moins aussi importants que l’énergie cinétique brute.