Armes de Chasse

Charlin, fabricant de Darne ?

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Je suis un lecteur de la première heure de votre revue, dont je possède tous les numéros ! Je suis aussi un grand et reconnaiss­ant admirateur du travail de Jean-Claude Mournetas pour notre armurerie française. Je collection­ne différente­s brochures anciennes que je mets en accord ou en contradict­ion avec la multitude des réalisatio­ns armurières que compte notre pays ainsi qu’avec des articles ou ce que peuvent m’apprendre mes échanges avec des armuriers. Je suis le récent propriétai­re d’un Simplex en .410 – comme la réédition du livre de M. Mournetas dédié à ce fusil serait bienvenue ! – et d’un Stopvis en 20. J’ai aussi eu l’immense plaisir cette année d’avoir entre les mains un Darne 1891 en parfait état. Je compte dès que l’occasion se présentera compléter ma collection par un Charlin en calibre 20, bête aussi compliquée à trouver que des perdreaux sauvages dans ma région. Mais je lis régulièrem­ent des choses qui n’ont jamais été reprises dans des articles au sujet de l’histoire des petites et grandes clés sur Charlin. Certains armuriers m’affirment que seul Darne avait ces deux types de fermetures. J’en étais moi-même persuadé jusqu’à ce que je lise dans une brochure de 1951, achetée sur Internet, un article relatant leur production, comprenant les classiques Charlin, le superposé Ribe, le juxtaposé Marnas et le Mac… O surprise, des juxtaposés à petite clé modèles D68 et D69 étant pour moi des Darne à l’état pur ou pures copies. Je vous fais suivre les articles sur ces bizarrerie­s en espérant que vous pourrez m’expliquer pourquoi Charlin vendait du système concurrent.

LNicolas Boche, Avrillé (49)

es fusils Darne ont toujours été copiés. Mais il y a eu très peu de fabricatio­ns outre les ateliers de Régis ou Francisque Darne. Le plus souvent il s’agit de modèles au brevet tombé dans le domaine public qui sont livrés sans marquages, puis poinçonnés par l’atelier revendeur. C’est le cas de vos Charlin type D, car Charlin a étoffé son catalogue avec des modèles qui n’étaient pas de sa fabricatio­n. Principe commercial que m’avait signalé Pierre Bugeat, alors directeur de la maison Darne, en ajoutant : « La vente rapporte plus que la fabricatio­n. Il faut bien vivre ! » La société Jallas qui a repris les Ets Francisque Darne après le décès de ce dernier a fourni nombre de ces fusils à d’autres arquebusie­rs (dont Charlin) tout en commercial­isant les leurs en retour. J.-C. M.

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