Jumelles à faire soi-même
Quand Steiner nous embauche
Du 13 au 16 mai dernier, nous avons répondu présents à une invitation des plus originales. Le programme ? Nous mettre au boulot ! Durant trois jours, nous avons réalisé des jumelles de chasse haut de gamme, les Steiner Nighthunter 8 x 56 autofocus. Les ingénieurs de la firme allemande avaient pensé que c’était la meilleure façon de nous faire apprécier la grande part de travail manuel requis pour la réalisation de telles optiques et aussi toute sa difficulté. Et c’est vrai qu’au fil de nos articles, nous évoquons souvent la technique, les salles blanches où sont assemblés les prismes, le polissage des lentilles et des prismes par des machines hyper-sophistiquées, les matériaux « high- tech » et « top secret » dont sont faits les corps en alliage. Mais du travail manuel et d’assemblage, il n’est quasiment jamais question.
Trois jours à l’atelier
Il faut dire que les visites qui précèdent l’écriture de nos articles sont menées à des cadences endiablées qui ne nous permettent guère de suivre ces opérations dans leur continuité. Or, non seulement le travail manuel existe toujours dans l’univers de l’optique de chasse haut de gamme, mais il est essentiel, en termes de temps passé, mais également de plusvalue apportée à chaque produit. La surprise passée, c’est finalement convaincus qu’il s’agissait d’une bonne idée que nous nous sommes rendus dans les locaux de Steiner, à Bayreuth, pour consacrer trois pleines journées à la découverte de toutes les phases non mécanisées de la réalisation d’une paire de jumelles haut de gamme modernes. Le premier jour, après une rapide visite de l’usine, des salles blanches, de celles réservées au traitement des verres, à la fabrique des corps op tiques, nous parvenons à ce qui sera notre espace de travail pendant vingt-quatre heures, l’atelier de montage. Une dizaine de membres aguerris du personnel Steiner nous at tendent de pied ferme. Nous sommes divisés en plusieurs petits groupes afin de bénéficier au mieux des conseils des techniciens et sans plus attendre sommes invités à nous asseoir à nos postes de travail.