L’évolution de l’emprunt de gaz
Les précurseurs des fusils « à gaz » – la série des Beretta 300 ou encore le Browning 80 – s’adaptaient comme ils pouvaient : plus de poudre et de vitesse donnaient plus de recul, de vibrations et de chocs en « tapant » plus dans la mécanique, sans parler de l’encrassement dû aux retours des flux gazeux. Dans les années 70-80, on s’en accommoda à l’aide de tarages de ressorts différents « en kit » ou en jouant sur la longueur des canons : 66 cm pour les faibles charges, 70 pour les plus lourdes, massivement employées à la chasse. Plus tard, on généralisa les valves réglables, qui sollicitaient moins les mécanismes et offraient même une fonction « auto-nettoyante ». Ce qui venait compliquer la fabrication et augmenter les coûts et donc les prix. A la fin des années 90, on pouvait néanmoins estimer que les platesformes les plus courantes – Active Valve Browning (1993), Winchester SX2 (1999), Beretta M4, Remington Versa Max – étaient abouties et remplisaient le contrat qui leur avait été assigné une vingtaine d’années plus tôt.