Bien plus polyvalente qu’annoncé
Dévoilée en 2011, la RX Helix est arrivée sur le marché un an plus tard. Depuis, en seulement six ans, elle est devenue la concurrente des Blaser 93 puis R8 sur le marché de plus en plus disputé des carabines à réarmement linéaire. Sans s’attarder sur la mécanique bien connue de l’Helix, rappellons- en quand même quelques principes. Merkel a conçu sa carabine autour d’un boîtier fermé pour deux raisons, la recherche d’une sécurité accrue et la vitesse de tir. La culasse reste dans le boîtier, qui protège le tireur en cas de pépin et lui évite d’être gêné lors du tir par une culasse qui recule vers son visage. Pour plus de rapidité, Merkel a retenu un boîtier court avec un ingénieux système de démultiplication du mouvement du levier de culasse. La longueur de cartouche est limitée à celle des .300/. 338 Winchester Magnum, mais c’est largement suffisant. Les chargeurs sont à simple colonne, d’une capacité de trois ou cinq coups. La RX Helix est une vraie takedown, selon l’acceptation originelle de ce terme qui implique un démontage sans outil. Elle est modulable, canons et têtes de culasse étant interchangeables. Pour le démontage du canon, il suffit d’ouvrir la culasse, de retirer le gardemain et d’abaisser le levier de verrouillage. ou g Le canon sort. Si on passe d’une munition tion standard à une magnum, on laisse la culasse verrouillée. Lorsque le canon est ôté, la tête de culasse reste dans l’extension de celui- ci. Le remontage se fait aussi simplement, à l’inverse. Les départs sont réglables de 0,9 à 1,9 kg. Il existe en option une détente « tir » ( TAR- GT), réglable de 0,5 à 1,5 kg. Sa précision est extraordinaire. L’Helix offre un grand choix de finitions, de la plus simple à la plus luxueuse. Crosses et devants sont soit en composite, soit en noyer de qualité pouvant coûter des petites fortunes. Les buscs peuvent être réglables ou fixes. L’arrivée des crosses à trou de pouce chez Blaser et l’intérêt croissant pour ce type de crosse ont conduit Merkel à développer une nouvelle monture pour son Helix. Mais les gens de Suhl sont allés plus loin en développant une crosse qui est aussi pratique pour des tirs rapides en battue que pour des tirs posés à l’affût ou à l’approche. La Speedster est née. Nous avons testé ses prototypes il y a un an en battue, elle a étonné tous les essayeurs. La version définitive est encore plus efficace. Avec son trou de pouce ouvert et bien dégagé associé à une poignée droite, la crosse Speedster, qui donne son nom au modèle, permet un contrôle accru de la carabine sans limiter la vitesse de réarmement. Rien ne vient gêner le pouce lorsqu’il quitte la poignée pour rejoindre le levier d’armement. On le sait, pour tirer vite et juste, l’oeil doit être en ligne avec l’axe optique. La Speedster règle le problème avec un busc réglable par simple pression sur un poussoir placé à l’arrière de la crosse, devant la plaque de couche. Ce réglage mémorisé se fait en retirant la plaque de couche. La crosse se démonte aussi via un excentrique logé dans la poignée. Présentée la plupart du temps en battue, dans des vidéos où des tireurs professionnels basculent des sangliers pas toujours aussi sauvages qu’ils ne paraissent, la Speedster est bien plus que cette image marketing. ma g Pouvant recevoir
différents canons de longueurs et de calibres différents, elle est une carabine technique polyvalente de gamme haute qui sera tout autant à son avantage à la battue qu’à l’approche ou à l’affût. Avec ses 3,3 kg avec un tube léger, elle ne sera pas trop désavantagée en montagne. Avec cette Speedster, il semble que Merkel vient de franchir une autre étape dans le petit monde des armes à répétition linéaire, qui va forcer les concurrents à réagir. La carabine est disponible dans tous les calibres de la gamme Helix, à 3 890 € pour les standards et 4 090 € pour les magnum.