Le virus de la grippe
La fin des chokes bloqués
La fin des chokes bloqués
Les chokes amovibles ont apporté plus de polyvalence aux fusils de chasse. Seulement, parfois, faute d’entretien, ils n’ont plus d’amovibles que le nom. Il sont soudés, grippés en place ! Que faire pour éviter cela ?
Le choke correspond aux 5 à 10 cm de rétrécissement conique au bout du canon, qui servent à augmenter ou à diminuer l’ampleur de la gerbe de plombs. Ces dixièmes de millimètre de différence dans le resserrement du tube ont un impact significatif sur l’efficacité de votre tir, selon le même principe qu’avec un tuyau
d’arrosage – en pinçant le bout du tuyau, vous réduisez le débit de l’eau, mais celle-ci ira plus loin. Un choke est dit lisse lorsqu’il correspond au diamètre de l’intérieur des canons, leur âme. Puis viennent les chokes quart, demi, trois quarts et full (plein). Ce dernier correspondant au rétrécissement maximal, qui porte la gerbe de plombs à la plus grande distance. Certaines armes sont pourvues de chokes fixes, que vous ne pouvez pas changer. D’autres sont équipées de chokes amovibles (ou interchangeables) que vous modifiez à l’envi selon votre type de chasse, votre habileté ou vos cartouches, pour les sauvaginiers qui utilisent des billes d’acier à l’épreuve supérieure. En choisissant le bon choke, vous ajoutez un atout pour votre réussite. Mais comme tout ce qui compose votre arme, ces chokes interchangeables doivent être entretenus.
Du soin et de l’ordre pour vos chokes
Contrairement aux chokes fixes usinés dans l’âme du canon, les amovibles viennent se visser sur un filetage réalisé dans le canon. Ce filetage peut se gripper, le choke reste bloqué dans le canon. Différentes causes peuvent être à l’origine de cette situation, mais le manque d’entretien est la plus fréquente. Après chaque journée de chasse, vous devez penser à démonter les chokes, les nettoyer et appliquer un peu de graisse à chokes sur leur filetage mais également toute leur surface externe. Cela assurera leur bon démontage lors de la prochaine utilisation. Faute de ce soin régulier, l’accu- mulation des dépôts de poudre, les gaz chauds, la chaleur élevée du canon et l’humidité ambiante vont générer de la rouille entre le choke et le canon. Le filetage finira par s’oxyder et se gripper. Vous devez également veiller à ce que le choke utilisé soit bien celui adapté au filetage du canon. Chaque marque possède ses chokes précis adaptés à ses fusils. Peu d’entre nous auront l’idée de monter un choke de Browning sur un modèle Beretta, mais nous pouvons nous montrer plus imprudents dans l’utilisation de chokes destinés à toutes sortes de marques (chokes Teague, Briley, etc.). Visser un choke sur un filetage inadapté peut l’endommager et le bloquer encore plus sûrement que le fait la rouille. Si vous possédez plusieurs armes à chokes interchangeables, vous devez bien les identifier et ne pas les mélanger. Un autre écueil est de trop serrer la clé en installant le choke sur le canon. Il n’est pas nécessaire de visser trop fortement le choke dans le filetage : une fois qu’il bute au bout du pas de vis, ne cherchez pas à forcer davantage. Certaines personnes préfèrent d’ailleurs serrer le choke à la main, ce qui en effet est souvent suffisant. Pour dévisser un choke, il est indispensable d’utiliser la clé adaptée. Si vous constatez que le choke est coincé dans le bout du canon, utilisez du dégrippant en le laissant agir suffisamment longtemps. Si cela reste infructueux, laissez tremper le bout du canon dans le dégrippant durant quelques heures, jusqu’à ce que le choke puisse se dévisser
– mais ce traitement peut malheureusement abîmer le bronzage de l’arme. Si toutes ces tentatives échouent, il est temps de confier l’arme à votre armurier. En introduisant une tige par la bouche du canon au niveau de la chambre jusqu’au choke, et ainsi permettre un bon maintien du choke, il parviendra probablement à forcer le dévissage sans l’abîmer. En dernier recours, une autre solution sera de chauffer légèrement le bout du canon avec un chalumeau. Attention, l’opération est délicate, avec le risque de décoller la bande, c’est l’affaire du professionnel !