Nos 10 calibres préférés
Un choix éclectique, voire iconoclaste, mais assumé
Chacun, vous le premier, a son calibre et sa balle préférée. Pourtant, beaucoup de lecteurs, dont vous peut-être, nous demandent quels sont nos calibres et nos balles de prédilection. L’humain est ainsi fait qu’il a souvent la connaissance, voire l’intuition, de ce qui lui correspond le mieux tout en étant très curieux des choix de ses semblables
Depuis les commencements de la chasse à tir, le gibier est le même, ses comportements également et, aux dernières nouvelles, il ne s’est toujours pas équipé en gilets pare-balles. Mais les pratiques du chasseur connaissent pour leur part des évolutions et des changements permanents, pas forcément opportuns, dommageables parfois. Tout d’abord, si vous espériez lire ici l’éloge du .30-06 Springfield, passez votre chemin. Contrairement à ce que le discours marketing essaie de nous vendre, avec un succès certain, ce n’est pas parce que le .30-06 Springfield est meilleur que les autres qu’il est le plus utilisé. Il doit sa position de leader à son statut de munition réglementaire d’un pays qui n’a jamais fait de différence entre cartouches civiles et militaires.
Le cas épineux du .30- 06
C’est un honnête calibre polyvalent, qui s’est imposé aux Etats-Unis après la Première Guerre mondiale, fortement aidé par l’arrivée des carabines à verrou de type Mauser, puis ailleurs dans le monde, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale – sauf en France, pour des raisons de réglementation nationale. Sa domination est toutefois à relativiser dans un certain nombre de pays. En Afrique du Sud et en Australie, les voyageurs américains ont certes réussi à l’installer dans les habitudes de chasse, mais cela a pris un certain temps et ne s’est pas soldé par une position hégémonique. En Scandinavie et en Finlande, il n’a jamais été le bestseller que l’on nous présente, les 6,5 x 55, x 54/ 53R, .308 Winchester ou 7,62, voire 9,3 x 57 ou 62 y sont plus courants. Si l’Amérique avait adopté le 7 x 57 ou le 8 x 57 IS, ce sont ces munitions qui seraient aujourd’hui les plus vendues dans le monde.
Calibre polyvalent, le .30-06 n’est ni le meilleur en tout, ni le moins bon en rien. Ceux qui s’intéressent à l’histoire des munitions de chasse comprendront mon propos. Sachez aussi que son étui a été utilisé pour développer des munitions de chasse pouvant compenser ses défauts : .2506, .270 Winchester, .280 Remington, .35 Whelen, .338-06. Actuellement, aux Etats-Unis même, il est fortement concurrencé par d’autres munitions adaptées au MSR (Modern Sport Rifle) qui équipent de plus en plus de chasseurs : .308 Winchester, 223 Remington, 6,5 Creedmoor, 6,8 SPC, .338 Fed, .450 Bushmaster, .50 Beowulf. Icône américaine des deux guerres mondiales, il reste un produit vendeur, mais il n’est plus le « meilleur » . La chasse se spécialise, les calibres également.
Avec les balles standards de 9,7 à 11,7 g, le .30-06 fait ce que fait le 7 x 64 avec des balles de densité de section comparable. Dans certains chargements, ce dernier fait même mieux. Comparé au .308 Winchester qui gagne partout du terrain, les différences sont ridicules tant qu’on reste dans les poids annoncés plus haut. Dans certains canons courts et certains chargements, la différence peut même s’inverser. Pour avoir un réel avantage sur le 7 x 64 et le .308 Winchester, il faut tirer lourd, 13 ou 14,25 g (200/220 grains) et utiliser un canon de 56 à 61cm.
Le .30- 06 n’est pas une mauvaise munition, loin de là, mais son achat doit être dicté par de justes raisons. Il est évident que vous ne trouverez plus de carabines semi-auto neuves en 7 x 64, .280 Remington ou .35 Whelen et les modèles à verrou se font rares, mais ne jetez pas les vôtres si vous en êtes satisfait pour acheter un .30-06. J’ai utilisé le .30-06 à la chasse bien avant la grande majorité des chasseurs français, il fait fort bien le travail, aussi bien que mes vieilles 7 x 64 et .270 Winchester ou des .280 Remington qui m’ont été confiées.
Après cette mise au point qui me semblait importante, il est temps que je vous parle de mes choix.
7x64 : une longue amitié
Le 7 x 64 et sa version à bourrelet pour armes basculantes, le 7 x 65 R, sont parmi mes grands favoris, que ce soit pour la battue ou pour l’approche. Nous sommes formatés par notre passé et nos expériences, et ces deux cartouches créées par Brenneke m’ont apporté de mémorables succès. Renards, chevreuils, faons, biches, cerfs, sangliers, mouflons, daims et même élans sont tombés sous les balles de ma Mannlicher, de mes kipplaufs Merkel et Zanardini ou de l’express Merkel 140 chambrés pour ces cartouches. Lorsque je chassais dans les Vosges avec un petit groupe d’amis fidèles, le 7 x 64 était le calibre le plus représenté, aux côtés de deux ou trois 8 x 57 IRS et d’une .270 Winchester. Personne ne se sentait souséquipé ou défavorisé. Le sanglier était rare mais pas les « grandes pattes ». Les chasseurs tiraient peu mais bien. Il était exceptionnel qu’un cerf ou une biche nécessite plus d’une balle, souvent une Tig, une H-Mantel ou une Mega pour mes compagnons, une Oryx de 11 g ou une Partition pour moi. Aucun .30-06 ou WSM n’aurait pu faire mieux. Ces souvenirs restent gravés à jamais dans la mémoire d’un chasseur et influencent durablement ses habitudes et ses choix. Paradoxalement, aujourd’hui, au moment même où elles sont boudées, ces deux cartouches sont encore plus performantes qu’autrefois, tant du point de vue de leur efficacité terminale que de leur balistique de vol, grâce aux nouvelles balles à notre disposition.
Citons chez les fabricants européens les Speed Tip et Speed Tip Pro, les Evo Green, les Hit, les Tip Strike
( l’une de mes balles préférées en 10,4 g) et Eco Strike, les Geco Plus, Express ou Zero ou les Tog – cette liste n’est pas exhaustive, vous la complèterez à l’aide des catalogues et des sites des fabricants. Outre-Atlantique, Hornady, qui s’intéresse beaucoup à l’Europe, propose une GMX de 9,1 g, utilisée dans les munitions
full boar. Dans un canon de 60 cm, elle enterre les 9,7 g et 10,5 expédiées d’un .30-06.
.308 Winchester : que d’atouts !
Depuis sa « libération », j’emploie le .308 Winchester en battue. Je ne suis pas le seul, nombre de mes compadre, beaucoup plus jeunes que moi – il faut croire que mon grand âge fait de moi un exemple à suivre –, m’ont emboîté le pas. Nous ne sommes toutefois pas une majorité, puisque, lorsqu’il a été autorisé en France, ce calibre a complètement échappé à l’attention des chasseurs à qui on ne parlait que du .30-06. Mais il gagne de plus en plus de terrain en Europe et prouve sa valeur tous les jours sur les grands animaux, pour peu que le tireur fasse ce qu’il faut et emploie la bonne balle. Sans être le « marteau » que sont le .35 Whelen et les 9,3, le .308 Winchester apporte de nombreux avantages : recul gérable par le plus frêle des chasseurs, précision remarquable, même si en battue ce n’est pas le premier argument, vitesse et énergie suffisantes pour tous nos grands gibiers lorsque la balle est adaptée et placée où il faut, parfaite adéquation aux semi-automatiques et aux carabines à actions courtes. Pour ceux qui utilisent comme moi une carabine à verrou rotatif, la course du levier est plus courte, donc plus rapide, cela peut aider.
Présenté comme une cartouche de sniper par ceux qui comprennent peu de chose à la balistique, le .308 Winchester a été commercialisé comme munition de chasse avant son adoption comme cartouche réglementaire (attention, 7,62 x 51 et .308 Winchester ne sont pas les mêmes munitions). Il fait tout ce que le .30-06 fait si on se cantonne aux poids de balles classiques. Avec une Oryx de 10,5 g, à 300 m, la différence en termes d’énergie favorise le .30-06 bien sûr, mais elle est inférieure à celle d’une .22 Magnum à 50 m. Et dans de nombreux cas, avec des canons courts, les deux sortent la même vitesse à la bouche. A mes réussites en Europe avec cette cartouche se sont ajoutées celles en Afrique et Australie sur des animaux lourds et résistants. Dès lors, le .308 Winchester est devenu un de mes calibres favoris pour la battue, n’en déplaise à ceux qui ne l’ont jamais employé et critiquent sa « faible puissance ». Pour rappel, la moyenne du poids des sangliers tués doit tourner autour des 45/50 kg – et encore, je suis généreux, puisqu’une enquête menée dans le Var en 2001 concluait à un poids moyen de 37 kg. Quant aux distances moyennes de tir, si elles se sont allongées, moins par nécessité que par mode, elles doivent se situer autour
des 60 m, peut-être 65.
.338 Federal : douceur et efficacité
Lorsque je veux plus de puissance sans fatiguer mon épaule abîmée, j’emploie le .338 Federal. C’est une cartouche peu connue et utilisée chez nous mais qui aurait pu connaître un beau succès si un fabricant l’avait chambrée dans une semi-auto. Depuis l’ouverture générale 2019, c’est une Tikka T3 chambrée dans ce calibre et son vieux H1 de 2005 qui m’accompagnent dans toutes les battues. Avec des balles de 11,7 à 13 g, ce calibre offre des performances supérieures à celles du 8 x 57 JS et du .30-06 dans les canons courts des armes de battue tout en étant compatible avec des boîtiers légers. Basé sur l’étui de .308 Winchester, ce petit .338 offre une puissance conséquente et surtout un peu plus de masse et de surface frontale que les chargements standards en calibre .30. C’est un élément rarement pris en compte par les tenants de la « vitesse à tout prix ».
Maintenant que Sako a arrêté la fabrication de munitions, j’emploie des Federal. La cartouche jouit d’une honnête réputation aux Etats-Unis pour le tir des « cochongliers » et des ours, et Federal a enrichi sa gamme avec un chargement spécial pour semi-auto : une balle Fusion de 12 g, avec poudre spéciale pour canon court et amorce renforcée pour éviter le
slam fire, la MSR est déconseillée pour les armes à verrou. Cependant elle fonctionne parfaitement dans ma T3 avec une excellente balistique terminale et une vitesse supérieure à celle annoncée par Federal. Il existe aussi une Power Shock, une Trophy Bonded Tip, une Trophy Copper et une Fusion de 200 grains ainsi qu’une American Eagle de 12 g.
Avec des vitesses de 815 à 820 m/s dans le tube de 56 cm de la T3 pour les balles de 200 grains, le .338 Federal
m’apporte un plus par rapport aux .30-06 et 8 x 57 JS Mauser tout en étant plus confortable (surtout en début de saison) que le 9,3 x 62. Il est très efficace sur la bête noire ou les grands cervidés et il n’abîme pas le chevreuil. Bien que ce soit à contre-emploi, je l’ai chargé avec des Hammerhead de 16 g pour des tirs à courtes distances (traque ou ferme).
.444 Marlin : la nostalgie des grands espaces
Pour moi qui suis fan de carabines à levier de sous-garde et de munitions de calibres conséquents, le .45-70 et le 444 Marlin gardent une place importante dans mon coeur nostalgique des grands espaces et des forêts profondes. Je laisserai de côté le .45-70
( cf. p. 76), mais laissez- moi vous parler de l’excellent .444 Marlin. Les chargements disponibles sont limités chez nous, mais amplement suffisants pour toutes nos battues tant que nous nous cantonnons à la zone des 150 m. Si les balles de 15,5 g (240 grains) sont un peu légères pour le calibre, elles ont fait beaucoup de progrès par rapport à celles des premiers chargements des années 1964/ 1970. Elles conviennent sur nos gibiers, même si elles causent un peu plus de dégâts que les balles plus lentes ou plus lourdes.
Toutefois, c’est avec des chargements « maison » que le .444 Marlin se détache et montre ses réelles possibilités. Avec les poudres disponibles sur le marché, il est facile de pousser la Nosler Partition HG de 16,2 g à un bon 750 m/s à partir d’un tube de 56 cm. Choc violent, importante cavité permanente et sortie assurée dans 95 % des cas en font une bonne balle pour les grands sangliers, tout comme les Speer Deep Curl (anciennement Gold Dot) de 15,5 g et 17,5 g. Cette dernière poussée sans problème à un bon 720 m/s est bien stabilisée par les rayures Ballard au pas de 20 pouces des .444 Marlin produites après juin 1998. Avec 4 500 J à la bouche pour plus de 2 300 J à 150 m, ce chargement frappe comme le marteau de Thor et le chasseur peut effectuer un réglage DRO à un bon 140 m (avec + 4 cm à 100 m). Pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus, la carabine Marlin 444 fait son retour cette année après une longue absence. On peut trouver aussi des Winchester 94 d’occasion dans ce chambrage, comme la Timber, redoutable outil de traqueur.
9,3 x 62 : encore et toujours
Je suis arrivé au 9,3 x 62 après avoir utilisé le 9,5 x 57 et lu les grands chasseurs africains. Je voulais une cartouche capable de tout faire sur le globe, de la battue de sangliers au Big Five. Mes rêves de lions et d’éléphants sont derrière moi (budget oblige) et c’est une carabine à levier qui m’accompagne pour le buffle. Le 9,3 x 62 est toujours dans mon coeur et sa réputation en battue n’est plus à démontrer. Aujourd’hui, il est encore plus efficace qu’avant. Sans renier la HMK de 16,7 g qui fut ma favorite avec ma SBS 96 à canon de 61 cm et après un passage à la Vulkan de 15 g, j’ai adopté la Norma Oryx de 15 g dès sa naissance. Elle m’a apporté de nombreux succès tout en réduisant les dégâts à la venaison. Avec un poids suffisant pour nos sangliers et cervidés, elle améliore le confort de tir avec un recul minimisé. Sa vitesse plus élevée que celle des classiques 18,5 g permet une petite réduction de l’avance à donner. En battue je ne me focalise pas sur la vitesse, 720 à 830 m/s à la bouche, voire moins, me conviennent suivant les calibres et les poids de balles.
L’arrivée chez Norma de l’Eco Strike, en 2016, sans être une révélation m’a ramené aux balles en « cuivre » . Je l’emploie en alternance avec l’Oryx – j’emploie deux optiques différentes pour m’éviter de refaire un réglage à chaque fois que je passe de l’une à l’autre.
Le .35 du colonel Whelen
Le .35 Whelen est aujourd’hui presque oublié sauf de ceux qui alignent avec lui bêtes rousses ou noires saison après saison ! Né pour offrir plus de puissance que le .30-06 et être plus abordable que le rare et onéreux .375 Holland &Holland pour les chasseurs d’ours et élans géants, ce calibre est resté un wildcat jusqu’à sa standardisation par Remington en 1987. Il est devenu en France une référence pour la battue, chambré dans les 7400 et 7600 de Remington. Ceux qui ne l’ont pas sacrifié sur l’autel du .30-06 et
qui acceptent un recul plus appuyé et des cartouches un peu plus onéreuses ne me contrediront pas. A poids de balle égal, il fait, dans un étui plus petit et avec plus de pression, ce que faisait le .350 Rigby Magnum, ce n’est pas rien !
Mes balles préférées sont françaises. Sologne propose une GPA de presque 12 g. Si elle alimente bien vos 7400, 750 et 7600, c’est « de la bombe » sur les sangliers, tout comme la Sauvestre Fip de 13,67 g, qui offre une alimentation fiable en raison d’une ogive plus profilée. Je classe ensuite la Federal Trophy Bonded de 14,6 g, onéreuse mais qui m’a convaincu par sa balistique terminale. La Remington CL et la Hornady IL de 13 g se comportent bien et sont t économiques. Avec plus de 5 000 J à la bouche pour environ 2 200 J à 300 m et une DRO à 170/175 m que vouloir de plus ? La Remington à balle de 16,2 g ne se justifie pas vraiment, mais c’est un réel assommoir dans la zone des 100 m. La précision est remarquable, y compris dans les 7400/7600 souvent t dénigrées par ceux qui n’en ont t jamais possédé. Son rechargement t est aisé. Une Partition ou une Sierra Gameking de 14,6 g ainsi que la Barnes TTSX de 13 g sont d’excellentes alternatives pour celui qui « se les roule ». Trois années en tant que traqueur et quelques chasses en temps que posté m’ont rendu accro à la vieille Whelen.
6,5 x 55 : une suédoise pour la battue
Avec ma dernière cartouche, je risque bien de perdre toute crédibilité auprès de beaucoup de lecteurs, mais que voulez-vous, le coeur a ses raisons que la raison ignore ! J’ai toujours voulu un 6,5 x 55 Suédois. Lorsque je vivais au Québec, j’avais acheté un Mauser 96/38 pour une poignée de dollars et je brûlais des munitions de surplus. Depuis sa légalisation en 2013, j’ai investi dans un tube en 6,5 x 55 pour ma Merkel RX-Helix. Cette année, lorsque la chasse aux cervidés sera ouverte sur un de mes territoires, je remiserai le .338 Fed et sortirai le 6,5 x 55… J’entends déjà se rapprocher les sirènes de l’ambulance… Mais non, je ne suis pas dingue ! J’ai employé cette cartouche avec succès en Suède dans la réserve d’Eriksberg. Un collègue norvégien m’a prêté son Husqvarna pendant qu’il utilisait sa Sauer. Une balle de 10,1 à 10,4 g, de
forme relativement obtuse, avec un corps long, des flancs parallèles et une ogive réduite lorsqu’elle est lancée à 770 m/s expanse et pénètre profondément. Sans frime ni cinéma, elle tue proprement (même avec du plomb) et rapidement si on la met où il faut. J’ai retenu l’Oryx de 10,1 g que j’ai utilisée et vue en action. Et c’est ainsi équipé que j’irai chasser dans le bois ; les distances de tir seront courtes, il y aura toujours assez d’énergie. Comme toujours, le placement de la balle sera déterminant. Et la vieille suédoise fera aussi l’affaire pour les bêtes noires qui ne manqueront pas de s’inviter au bal. Voilà, j’arrête ici. Comme vous le voyez, aucun WSM, Ultramag ou
autre calibre miraculeux pour moi. Je me suis prêté en toute honnêteté à l’exercice : vous parler de mes calibres préférés, pas des vôtres, encore moins de ceux qu’on essaie de nous imposer. Je pourrais en donner d’autres : 7 x 57 Mauser, .44 Remington Magnum, .356 Winchester, .350 Remington Magnum. Les .300, .338 et 8 mm Magnum aussi, mais ceux-là vous les connaissez tous.
Ainsi suis- je fait, je n’ai jamais eu les mêmes goûts que la majeure partie de mes semblables. Quand tout le monde rêvait de rouler en japonaise, je voyageais en Norton, Ducati, Guzzi ou Laverda. Lorsque les Glock sont apparus et que personne ne voulait de ces « pistolets en plastique », j’en achetais un en calibre 45. Quand chaque tireur se payait un AR15 en 5,56, je choisissais le mien en 7,62 M43. Et quand tous ne jurent que par le .338 Lapua Magnum pour tirer de 300 à 1100 m, j’opte pour du 6,5 x 47 ou du Creedmoor. Il en va de même pour mes armes et munitions de chasse, elles sont le reflet de mes goûts, de
ce que m’ont appris mes expériences, mon anticonformisme et mes rêves.
Qui sait, peut- être qu’un jour mes cartouches oubliées deviendront à la mode, à l’image des Ducati ou des Norton ! Alors il sera peut-être temps que vous repreniez ce vieux hors- série d’Armes de Chasse qui traîne encore chez vous !