Quel équipement dans les années 90 ?
La décennie quatre-vingt-dix est marquée par l’avènement de la chasse en battue, sa démocratisation. Les carabines à prix réduit et pour autant fiables, précises et fonctionnelles apparaissent. Tikka symbolise le mieux cette nouvelle offre, avec sa M 690 qui deviendra la 695 en 1995, une carabine à chargeur amovible, légère, simple et déclinée dans de multiples calibres. Les express sont également à la fête, avec à leur tête les modèles Chapuis, alors premier fabricant mondial d’express.
L’année 1993 sera celle d’une révolution, l’arrivée de la Blaser R 93, décriée, moquée à ses débuts par son emploi d’aluminium et de plastique. Elle mettra pourtant moins de trois ans à devenir une icône et à être reconnue pour sa précision et sa rapidité au tir. Les premiers concurrents mettront du temps à réagir, trois ans pour Heym et Mauser, cinq pour Browning. Des carabines classiques mais modernisées verront alors le jour, comme la Sako 75 – plus tard transformée en modèle 85 en revenant à l’alimentation contrôlée – ou la Steyr SBS, une version améliorée des Luxus. L’offre de carabines est devenue pléthorique, la demande a explosé, la France est désormais un pays de chasse au sanglier. Les premières armes à crosse composite voient le jour, après des années où la Steyr Professional à crosse en fibre de verre fut la seule à proposer autre chose que le noyer.
Les points rouges deviennent partie intégrante de la panoplie de battue. C’est l’époque de l’Holosight, qui sera le best-seller des points rouges fenêtre, avec le tout petit Docter Sight. Du côté des lunettes de battue, qui se sont généralisées et coexistent avec les collimateurs, les premiers réticules spécifiques voient le jour, ils deviennent aussi illuminés. Swarovski commence à contester la place de leader aux allemandes Zeiss et Schmidt & Bender dans l’univers de l’optique haut de gamme.
Enfin, l’offre de calibres augmente et avec elle celle des balles.