ENTRE LIGHT ET MAGNUM Le
LES ANNÉES 2000
début des années 2000 consacre les carabines légères et polyvalentes qui s’adaptent en France à la vogue – pas si récente, les premiers arrêtés datent de 1956 – du tir sélectif du brocard et des calibres rapides et tendus. Ces derniers sont théoriquement prévus pour les tirs précis et lointains, mais peuvent aussi s’adapter à la battue si on fait le bon choix de balles.
Les buscs amovibles et réglables fleurissent. Le carbone habille désormais les crosses de nos carabines. Après avoir changé le visage de l’industrie de l’arme lisse, l’ergal s’introduit dans l’univers des armes rayées. Les chasseurs français qui utilisent des fusils de plus en plus légers, sans doute les plus légers d’Europe, souhaitent que ce régime gagne aussi leur carabine. Les fabricants suivent et font naître des carabines poids plume.
Cet amaigrissement touche aussi les munitions. En 2001, le .300 Winchester Short Magnum vient sur les brisées du concomitant 7 Short Ultramag. Le magnum devient une cartouche courte et râblée. L’année suivante, le .270 Winchester Short Magnum affine le propos pour réduire comme peau de chagrin cartouche et poids par rapport aux magnum traditionnels, mais dans une certaine controverse, celle d’une vitesse guère supérieure au « vieux » .270. L’action courte ou les canons de 60 cm du .270 WSM ne sont pas remis en cause, mais le poids des balles (130-150 grains) semble limité face aux 7 mm et « .30 » plus flexibles ou polyvalents pour le grand gibier moyen, et la chasse à longue portée aux Etats-Unis.
2013, la guerre est finie
La réhabilitation des anciens calibres dits de guerre, fin 2013, couronne cette tendance : passe encore pour le .303 British, confidentiel chez nous, mais le .30-06 Springfield et le .308 Winchester enfoncent ensuite définitivement le clou. Le premier (7,62 x 63) est une cartouche qui date (1906), certes, mais qui possède une