La balle de battue sans plomb

La cavité d’expansion des balles monométalliques sera profonde et pré-entaillée de façon spécifique, en fonction de leur poids et de leur longueur, afin de garantir une expansion certaine ou, comme chez Sologne, une pétalisation. Le corps de balle sera usiné avec de vraies gorges de délestage (GPA, Fip) ou selon un profil spécifique (Eco Strike) pour réduire les pressions et l’encuivrage. Dans le cas de cuivre pur, un revêtement à base de nickel sera bienvenu pour la même raison. Ce point très important, peu mis en avant par les vendeurs, est à prendre en compte afin d’éviter les sérieux déboires qui ne manqueront pas de se produire aussitôt que des nettoyages fréquents et complets seront un tant soit peu négligés. Comme pour les balles chemisées, une base plate sera préférée au boat tail. A longueur égale, elle offrira un peu plus de masse à ces balles souvent légères. L’ogive, là aussi, sera tangente et plus réduite que ce qu’on voit sur les américaines. L’inspiration pourra venir des GPA, Fip Battue ou Tag. Hornady a sorti l’ETX en 2016, une balle en cuivre qui serait plus proche des balles de battue « optimisées » que les GMX. Elle n’est arrivée au catalogue qu’en 2019 en calibre .308, .30-06 et 6,5 x 55. Malheureusement, le mythe du sniper et du missile ne joue pas en sa faveur, tout comme pour la Lapua Naturalis. Cette dernière, avec deux gorges de délestage supplémentaires, pourrait jouer dans la cour des Fip et GPA.

Du côté des balles en alliage cuivreux, en dépit de la densité réduite de ce dernier qui joue contre elles (longueur plus importante à poids égal, stabilisation) et du dogme qui assure qu’elles conservent leur poids, on recherchera toujours les plus lourdes à calibre égal tant que la vitesse reste adaptée et suffisante.