Armes de Chasse

Un peu d’histoire

-

Lorsqu’en 1884 le chimiste français Paul Vieille parvient à stabiliser la première « poudre blanche » , les militaires poussent à l’élaboratio­n de cartouches plus rapides. Pour éviter l’emplombage et résister aux vitesses et à la chaleur générées par la poudre B, les ingénieurs développen­t les premières balles chemisées.

Nos ennemis – qui commencent à envisager des armes tirant plus vite et dotées de chargeurs plus pratiques que les magasins tubulaires – développen­t un étui et une cartouche dont la forme sert toujours de base à toutes les cartouches modernes : le 8 x 57 I. La poudre B évolue vers sa forme définitive en 1886. Un an plus tard, le chimiste suédois Alfred Nobel développe la première poudre double base composée d’un mélange à base de nitrocellu­lose et nitroglycé­rine : la ballistite. Très brisant et instable, la ballistite évoluera pour donner entre autres la cordite, qui fera les beaux jours de la grande chasse africaine et des gros calibres anglais.

Cordite et dérivées érodent rapidement les prises de rayures et sont sensibles aux températur­es. Les

Anglais y r emédient en utilisant des étuis de grandes tailles qui permettent de réduire les pressions. Bien entendu, les balles chemisées passent du militaire au civil et on voit apparaître différente­s balles de chasse dont certaines technologi­es sont sous formes diverses toujours employées.

Les Français développen­t l’arrière fuyant (devenu le boat tail des AngloSaxon­s), mais pas pour la chasse : pour le tir à longue distance avec des mitrailleu­ses et la première balle en alliage cuivre matricé (1896/1898). Sur une période de vingt- cinq ans, de 1890 à 1915, on verra apparaître toutes sortes de balles et de cartouches. Holland & Holland modifiera l’étui à gorge en ajoutant une ceinture pour garantir la feuillure optimale et, même si on l’a oublié aujourd’hui, renforcer le culot. La recherche de la vitesse à tout prix va voir arriver des cartouches aussi performant­es que celles que nous connaisson­s. Mais à des pressions que les instrument­s de l’époque ne devaient pas mesurer parfaiteme­nt (.280 Ross par exemple).

Newspapers in French

Newspapers from France