Pourquoi ma Beretta BRX1 a-t-elle été rappelée ?
Je suis abonné depuis de très nombreuses années à Armes de Chasse et j’ai reçu ce jour le numéro du premier trimestre de l’année, avec en couverture la BRX1 de Beretta. J’ai acheté cette carabine il y a deux mois en calibre .308 Winchester et je n’ai pas eu l’opportunité d’apprécier à la chasse les qualités que vous lui prêtez, faute d’occasion de tir. Et voici que la possibilité de l’utiliser cette saison est maintenant réduite à néant, puisque j’ai dû la rapporter chez l’armurier suite au rappel de toutes les BRX1 pour « un défaut de conception ». Pouvez-vous m’en dire plus sur les modifications que Beretta compte apporter sur ces carabines ? L’armurier n’a pas su me renseigner. En tous cas, ces travaux nécessitent de renvoyer les carabines à l’usine en Italie et le délai de réparation est de l’ordre de trois à quatre mois. Alain Saule
Les « campagnes de rattrapage » qui visent à rapatrier à l’usine du fabricant des biens nouvellement apparus sur le marché concernent de nombreux secteurs, à commencer par celui de l’automobile où ces opérations sont assez fréquentes. Elles ne présagent en rien du succès ou de l’échec du produit, pour preuve, la Blaser R 93 fit l’objet d’un rappel à ses débuts pour renforcer le système de percussion. On connaît la suite, avec plus de 200 000 modèles vendus et un succès qui perdure avec la R8. Ces campagnes sont certes gênantes pour l’utilisateur mais attestent du sérieux du fabricant qui réagit en toute transparence lorsqu’un problème est détecté.
Concernant la Beretta BRX1, dont nous avons testé quatre modèles sans problème, la modification concerne le levier d’armement. Celui-ci peut être placé à droite ou à gauche pour transformer la carabine en une arme pour droitier ou gaucher. Or il s’avère que si ce levier n’est pas enfoncé complètement, le percuteur peut rester bloqué en position avant, avec une tête de culasse qui ne pivote plus, occasionnant un risque de tir intempestif à la fermeture de l’arme. Beretta a par conséquent rapatrié toutes les armes fabriquées à ce jour pour un changement de levier qui supprimera le problème. L’opération est menée au sein des établissements Humbert pour la France, et non dans l’usine d’Italie comme on vous l’a semble-t-il affirmé. L’arme modifiée sera ensuite retournée au plus vite dans une nouvelle housse de transport offerte.