Art Press

NEUCHÂTEL Valérie Favre

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Musée d’art et d’histoire / 10 décembre 2017 - 12 août 2018 N’étant plus représenté­e par une galerie française depuis 2014, Valérie Favre est désormais une artiste trop rare dans l’Hexagone. À l’exception d’une ample exposition que lui avait consacrée le musée des beaux-arts de Strasbourg en 2015, les occasions de découvrir son travail ainsi que son évolution sont peu nombreuses. Le musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel comble cette lacune en consacrant à la Franco-Suissesse désormais établie à Berlin (où elle est la première femme à avoir été nommée professeur­e de peinture à l’Universitä­t der Kunste), sur près de 500 m2 et pendant huit mois, une présentati­on qui retrace l’évolution de l’artiste durant les vingt dernières années. Fait marquant, l’exposition vaut autant par les oeuvres – des dessins et, surtout, de la peinture – de haut vol, que par une scénograph­ie audacieuse, également assurée par l’artiste. Qu’il s’agisse des autoportra­its (dont ceux en Hugo Ball), des portraits d’animaux (cheval ou cafard), des toiles évoquant des « morceaux d’univers » ou de la grande salle rassemblan­t six triptyques magnifique­s, évocateurs tout à la fois de scènes de cirque, de parades de carnaval et de danses macabres, tout ici est remarquabl­e. Cette exposition vient rappeler, de façon éblouissan­te, à quel point la peinture est bien vivante.

Clara Lévy ——— Now based in Berlin (where she is the first woman to have been made professor of painting at the Universitä­t der Kunste), Valérie Favre has been without a French gallery since 2014, and her exhibition­s here have been correspond­ingly scarce. Excepting an extensive show at Strasbourg’s Musée des Beaux-arts in 2015, there have been few opportunit­ies to see her work in these parts. The Musée d’Art et d’Histoire in Neuchâtel gives us a chance to catch up with an eight-month show over five thousand square feet following the developmen­t of her art over the last twenty years. Interestin­gly, the event is as noteworthy for the bold exhibition design, by the artist herself, as it is for the very fine quality of the drawings and, above all, paintings on display. Whether these are self-portraits (including ones where she dresses up as Hugo Ball), portraits of animals (horses and beetles), paintings of “bits of the universe” or the six magnificen­t triptychs evoking circus acts, carnival parades and dances of death assembled in the main gallery, everything here is remarkable. Favre’s new show is a stunning reminder that painting is very much alive and well.

Translatio­n, C. Penwarden

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