L’exposition ne tombe pas du ciel de Claude Rutault Jakob + MacFarlane
art3 / 27 mars - 17 mai 2014
Au sein de son projet À LOUER, Émilie Parendeau explore le travail de Claude Rutault à travers l’actualisation de définitions / méthodes (elle intervient également dans l’Inventaire de Rutault au Mamco, Genève). À LOUER consiste à activer des oeuvres écrites et programmatiques d’autres artistes. Avec l’Exposition ne tombe pas du ciel, Rutault propose de poursuivre sa série d’après les maîtres (d/m 248). Pour la première fois, une suite est donnée à cette invitation par d’autres preneurs en charge que l’artiste lui-même. Émilie Parendeau et Benjamin Seror (en collaboration avec des étudiants de l’ESAD Valence) ont soumis à la signature de Rutault la réunion d’une dizaine d’oeuvres anciennes ou contemporaines, examinées et reformulées à partir des d/m. Deux toiles à l’horizontal, mises côte à côte, peintes de la même couleur que les murs et associées à une toile accrochée verticalement sont intitulées Gustave Courbet, Portrait de Charles Baudelaire, 1847. Cette installation convoque certaines données de l’oeuvre du « maître » choisi (forme, dimensions, thème, propos, mode de production), celles qui préoccupent avant tout les preneurs en charge. Dans cet espace de confrontation et de dialogue, les oeuvres, a priori figées dans l’espace et le temps, révèlent plusieurs vies. Quant à savoir qui occupe vraiment la place du maître, la question reste ouverte.
As part of an art project called À LOUER (For Rent), Émilie Parendeau explores the work of Claude Rutault through an activation of his “définitions/méthodes” (d/m). She also intervened in L’Inventaire, a show of his work at the Mamco in Geneva. À LOUER consists of the materialization of texts and scripts for pieces by other artists. With L’Exposition ne tombe pas du ciel (Exhibitions don’t come from nothing), Rutault is continuing his series of works after the masters ( d/m 248). For the first time interveners other than the artist himself are responding to his invitation. Parendeau and Benjamin Seror (working with students from the ESAD in Valence) asked Rutault to sign off on this reunion of ten older and contemporary pieces, examined and reformulated according to his d/m. Ten horizontally-mounted canvases hung side by side, painted the same color as the walls and associated with a canvas hung vertically, have been given the title Gustave Courbet, Portrait de Charles Baudelaire, 1847. This installation references various parameters of that painting by the selected “master,” its shape, dimensions, theme, intentions, mode of production, etc., which were, in the end, what the interveners who “took charge” really cared about. In this space of comparison and dialogue, these pieces, instead of being frozen in space and time, come back to life. As to whether or not they really take the place of the master, that remains an open question.
Translation, L-S Torgoff