Jean-Xavier Renaud
Galerie Dukan/ 6 novembre 2014 - 10 janvier 2015 Huile sur toile, gouache sur carton, aquarelle sur papier, dessin au stylo Bic ou au crayon de couleur : la palette de Jean-Xavier Renaud est large, son discours sur la société critique et son terrain de jeu est le plateau de Hauteville-Lompnes (dans l’Ain). Là, il s’imprègne de tout : la vie de son village, ses proches, les paysages (les montagnes, les bois, la neige, les lumières), ainsi que la politique municipale (l’artiste s’est présenté aux élections municipales en 2014). À cela, il superpose ses humeurs, ses coups de gueule, ses incompréhensions, sa poésie et une bonne dose de cynisme. Avec un style à la fois expressif, régressif et transgressif, il jongle entre deux échelles, celle de son microcosme (le village) et celle de son macrocosme (le pays). En creux, il construit une réflexion sur notre rapport aux images qui envahissent quotidiennement nos écrans, nos journaux et nos rues. Il analyse notre environnement visuel (médiatique, publicitaire, artistique) pour en restituer la violence, la bêtise, la superficialité et la vulgarité. Les sources, les références et les géographies sont mixées au profit d’une peinture satirique et incisive. En ce sens, il s’inscrit dans la veine des artistes caricaturistes, de Daumier à Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski – rendons-leur hommage ici – qui dressent un portrait critique et insolent d’une société et d’une époque. Oil on canvas, gouache on cardboard, watercolor on paper, drawing in ballpoint or color pencil: Jean-Xavier Renaud’s palette is broad and his discourse on society, critical. His arena is the Plateau de Hauteville-Lompnes (in the Ain, central France). There he engages with the life of his village, his friends « La défaite . 2014. Gouache sur carton. 500 x 800 cm. “The Defeat.” Ci-dessous/ below: «La France de batterie». Huile sur toile. 100 x 80 cm. Oil on canvas and family, the landscape (mountains, woods, the light) and even municipal politics. To these he admixes his moods, his anger, his incomprehension, his poetry and a good dose of cynicism. In a style at once expressive, regressive and transgressive, he juggles between two scales, that of his microcosm (the village), and that of his macrocosm (the country). Behind all this he is articulating a reflection on our relation to the images that flood our screens, newspapers and streets on a daily basis. He analyzes our visual environment (media, advertising, art) and evokes its violence, stupidity, superficiality and vulgarity. Sources, references and geographies are mixed together to incisive satirical effect. In this sense, he belongs to the long line of humorists that goes from Daumier to Cabu, Charb, Honoré, Tignous and Wolinski—this being as a good a place to pay them homage as any— who produce a critical and insolent portrait of a given society and period.
Translation, C. Penwarden