Michel Houellebecq rester vivant
PARIS / 23 juin - 11 septembre 2016
L’exposition Rester vivant promet d’installer au Palais de Tokyo l’univers élargi de Michel Houellebecq, écrivain dont la pratique est liée à diverses formes artistiques. Musique, cinéma, arts visuels et autres mystérieux événements se préparent.
Michel Houellebecq - Rester vivant (commissaire : Jean de Loisy) est sans doute l’événement artistique le plus auréolé de mystère en 2016. S’inscrivant dans la suite d’expositions récemment consacrées, dans les espaces du Palais de Tokyo, à des figures au croisement de l’art et de la littérature (notamment celle imaginée autour de Raymond Roussel en 2013), Rester vivant est annoncée comme une exposition non pas sur mais de Michel Houellebecq. Elle devrait permettre d’entrer dans l’univers élargi de l’écrivain, à travers diverses formes d’art mettant en scène des obsessions récurrentes : « Mes lecteurs fidèles… retrouveront je l’espère mes principales idiosyncrasies », nous dit Houellebecq. Car celui-ci est un touche-à-tout. Il a oeuvré à plusieurs reprises dans le domaine musical. Jean-Louis Aubert a adapté ses poèmes dans l’album les Parages du vide (2014) ; et Houellebecq a enregistré le re- marquable Présence humaine, sorti en 2000 chez le label Tricatel : sur des arrangements de Bertrand Burgalat, il chantait quelques-uns de ses propres poèmes. Cette mélomanie sera évoquée sous la forme d’un juke-box diffusant quelques morceaux. Houellebecq est aussi à ses heures acteur de cinéma, comme on a pu récemment le constater dans Near Death Experience, l’Enlèvement de Michel Houellebecq ou Saint Amour. Mais surtout, l’écrivain multiplie depuis longtemps les points de contact avec l’art contemporain. En 2007, à l’occasion de la Biennale de Lyon, il avait exposé des installations conçues, entre autres, par Rosemarie Trockel et Thea Djordjadze, décors prévus pour figurer dans l’adaptation cinématographique de son roman la Possibilité d’une île (il est donc aussi parfois cinéaste). Dans ce film, les pièces lyonnaises étaient présentées comme l’oeuvre