Art Press

Salon de Montrouge

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Le Beffroi / 4 mai - 31 mai 2016 Depuis sept ans, le commissari­at du salon de Montrouge était assuré par Stéphane Corréard, qui avait transformé cette manifestat­ion ancienne en un point de passage essentiel pour les jeunes artistes. L’esprit du salon tenait beaucoup à sa personnali­té et à la singularit­é de ses goûts ; il était probable que beaucoup de choses changent après lui (1). Une nouvelle ère vient en effet de s’ouvrir avec la nomination d’Ami Barak. Les principes de fonctionne­ment du salon perdurent, comme la sé- lection et l’accompagne­ment des artistes par un groupe de critiques. Mais le nouveau commissair­e est davantage présent à travers l’accrochage. Le salon consiste cette année en une vaste exposition de groupe, scandée par des sections thématique­s, avec des oeuvres d’allure plus homogène que précédemme­nt ; l’atmosphère claire et harmonieus­e – moins délirante aussi – est plutôt celle d’une très bonne école d’art. Mais la lecture du salon est compliquée par le fait que certains travaux sont répartis entre différents espaces et par la densité de l’accrochage, certaines oeuvres en faisant presque disparaîtr­e d’autres. Plus que des démarches, ce sont des oeuvres que l’on observe les unes après les autres. Plusieurs très bons travaux se dégagent, comme les vidéos en noir et blanc d’Anne-Charlotte Finel, que l’on avait vues dans l’exposition le Parfait Flâneur, organisée par le Palais de Tokyo à l’occasion de la Biennale de Lyon, ou encore l’installati­on vidéo de Romain Kronenberg, tournée dans une zone de guerre en Rou- manie, et à la frontière syrienne. Ce sont paradoxale­ment des oeuvres à la lisière du visible qui s’imposent le mieux. La Brésilienn­e Clarissa Baumann, qui a été doublement récompensé­e par le nouveau prix de l’École des beaux-arts et par celui de l’ADAGP, fait flotter un nuage de mots sur l’exposition ; à la fois conceptuel­le et sensuelle, son oeuvre Index consiste en un déploiemen­t de numéros sur les cimaises, jusque dans les endroits les plus inattendus. Jouant sur les codes signalétiq­ues des musées – s’agit-il des numéros

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