The Painting People
Atelier Michael Woolworth / 24 septembre - 28 novembre 2020
Après The Drawing People en 2019, l’Atelier Michael Woolworth propose un accrochage de tirages inédits d’artistes-peintres plus ou moins coutumiers de cet endroit de création et de diffusion, exceptionnel à Paris. L’une des qualités du lieu est de résister à la standardisation en s’attachant à des outils traditionnels et manuels – lithographie, bois gravé, linogravure, gravure sur cuivre ou monotype – qui permettent aux laborantins de circonstance d’expérimenter des techniques proches ou lointaines, selon les cas, de leur biotope respectif. Mais l’Atelier Woolworth, c’est aussi le refus de s’inféoder à des esthétiques exclusives ou dominantes et de jouer la carte de la cohabitation de démarches complémentaires. Quels liens entre l’herbier tout en retenue et à la limite de l’effacement de Marielle Paul et les monotypes incandescents de Claire Chesnier ? Entre les bois gravés de Stéphane Bordarier, particulièrement bien servis par ces nouveaux formats, et les images fantomatiques de Marc Desgrandchamps qui sont, aux dires de ce dernier, autant de « souvenirs de tableaux déjà réalisés ou à venir » ? Djamel Tatah, dont les oeuvres sont parmi les plus belles qu’il a produites pour l’atelier, Blaise Drummond, Richard Gorman, Matt Magee et Jean-François Maurige complètent la liste et traduisent la diversité et l’étendue des possibilités offertes par cet accrochage généreux loin des sentiers battus.
Erik Verhagen
——— After The Drawing People in 2019, the Atelier Michael Woolworth is presenting, until the end of November, a display of new prints by artist-painters more or less accustomed to this place of creation and exhibition, exceptional in Paris. One of the qualities of the place is that it resists standardisation by using traditional manual tools—lithography, engraved wood, linocuts, copperplate engraving and monotypes—which allow the ad hoc laboratory technicians to experiment with techniques more or less removed from or close to, depending on the case, their respective habitats. But the Atelier Woolworth also means refusing to be subservient to exclusive or dominant aesthetics, and to play the card of cohabitation of complementary approaches. What are the links between Marielle Paul’s restrained and almost self-effacing herbarium and Claire Chesnier’s incandescent monotypes? Between Stéphane Bordarier’s woodcuts, particularly well served by these new formats, and Marc Desgrandchamps’ ghostly images which are, in the latter’s words, “memories of paintings already made or to come”? Djamel Tatah, whose works are among the most beautiful he has produced for the Atelier, Blaise Drummond, Richard Gorman, Matt Magee and Jean-François Maurige complete the list, and reflect the diversity and extent of the possibilities offered by this generous display far from the beaten track.