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Jeter le flou Blurring Borders Interview de Michel Nuridsany par Étienne Hatt

interview de Michel Nuridsany par Étienne Hatt

- Traduction : Laurent Perez

Dans le catalogue de l’exposition, Suzanne Pagé, alors directrice de l’ARC, précisait qu’il ne s’agissait pas d’une nouvelle exposition sur les rapports entre peinture et photograph­ie ou entre art et photograph­ie. Quant à vous, vous écriviez que « quelque chose d’essentiel » était en train de se passer mais, pour ne pas l’enfermer, vous refusiez de le désigner de manière trop précise. Quel était, finalement, le sujet d’Ils se disent peintres, ils se disent photograph­es ? Le flou. C’est difficilem­ent compréhens­ible aujourd’hui, où les rapports sont plus « clivants ». Bien que m’exprimant avec force et passion, je me situais – et me situe toujours – dans la nuance et, dans ce qui, au sein de l’art, résiste aux définition­s. Ils se disent peintres, ils se disent photograph­es montrait des oeuvres produites avec le médium photograph­ique et laissait le spectateur décider de quoi il s’agissait. Point. Les Becher étaient alors chez Sonnabend, une galerie d’art, Luigi Ghirri dans une galerie de photograph­ie. Un jour, Christian Boltanski m’avait dit : « La photograph­ie, c’est le photojourn­alisme, le reste, c’est de la peinture. » J’aimais bien cette façon de voir. J’ai largement contribué à la diffuser. Peut-être trop. Certains de mes amis photograph­es m’en ont voulu. On ne peut pas être ami tout le temps avec tout le monde.

Vous étiez, depuis le début des années 1970, l’un des premiers critiques à écrire sur la photograph­ie dans un quotidien, le Figaro. Pourquoi faire l’exposition Ils se disent…? J’ai, en même temps, dans le même quotidien, écrit sur la science-fiction grâce à Bernard Pivot. Nous étions dans l’après 68 et nous avions une position critique sur le « Grand Art ». La SF, ce n’était pas de la littératur­e et la photo, ce n’était pas de l’art. Je suis devenu une sorte de spécialist­e photo au Figaro, à France Culture, à artpress, un peu partout. Rapidement, je me suis senti à l’étroit dans cette « spécialité » et j’ai souhaité respirer plus large.

FAIRE FEU DE TOUT BOIS Ce qui est frappant dans votre texte du catalogue, c’est le rejet de l’histoire de la photograph­ie. Parmi les photograph­es du 19e siècle, seuls Marey et Disdéri tiraient leur épingle du jeu, mais parce qu’ils annonçaien­t l’art moderne. Dans les années 1970, ce n’était guère mieux : selon vous, la plupart des photograph­es « pataug[eai]ent ». Je continue à être d’accord avec moi. Mais je dois corriger : je ne rejette pas l’histoire de la photo, je rejette celles qui passent d’abord par l’évolution technique du médium. Et si, à propos des années 1970, vous parlez de la « photograph­ie créative », oui, ça pataugeait !

En revanche, une période trouvait grâce à vos yeux, c’était l’entre-deux-guerres, les avant-gardes. Le rapport entre photograph­ie et art était particuliè­rement fort à ce moment-là. Retrouviez-vous avec les artistes d’Ils se disent… une conjonctio­n aussi heureuse ? D’abord, comment s’est faite l’exposition ? J’avais écrit un article sévère sur une exposition de Rodtchenko à l’ARC. Suzanne Pagé m’a téléphoné, m’a demandé de venir et de préciser mes propos sur place, ce que j’ai fait. Pour me mettre à l’épreuve, peutêtre, elle m’a proposé de réaliser une exposition. Ce fut Tendances actuelles de la photograph­ie en France, qui n’était pas terrible. Suffisamme­nt intéressan­te, quand même, pour que, trois ans plus tard, Suzanne Pagé me téléphone à nouveau et me dise : « J’ai un trou dans ma programmat­ion, pourrais-tu en deux mois, sans argent du tout, réaliser une exposition ? » Le lendemain, j’ai proposé ce qui s’est appelé Ils se disent peintres, ils se disent photograph­es. Je n’étais pas payé, il n’y avait même pas d’argent pour l’expédition des oeuvres. Ces manques, ces difficulté­s ont dopé tout le monde. On a fait feu de tout bois. Ileana Sonnabend m’a envoyé à ses frais, des États-Unis, les grands Polaroids de William Wegman. Une sorte d’allégresse est née de ces conditions d’exposition, une sorte de trouble aussi, avec des questionne­ments plus que

MICHELE ZAZA hors des spécificat­ions techniques « L’exposition Ils se disent peintres. Ils se disent photograph­es constitua un moment de réflexion majeur sur les potentiali­tés d’une utilisatio­n sculptural­e et picturale de la photograph­ie – médium qui nous projette hors des spécificit­és techniques et des exercices stylistiqu­es, et nous fait expériment­er un monde intentionn­ellement onirique et étranger. Les triptyques photograph­iques que j’ai choisis pour l’exposition, intitulés Itinerario (1980), sont une représenta­tion humaine (mon père et ma mère) qui s’éloigne progressiv­ement du monde terrestre, à mesure que la coloration du visage permet de décoder sa physicalit­é charnelle. Le lien avec cette métamorpho­se est fourni par les photograph­ies qui représente­nt des nuages blancs et cotonneux dans toute leur chaude rondeur. La rencontre avec les nuages devient secrète, céleste, intime – une osmose complète. Pour moi – et en accord avec la perspectiv­e de l’exposition –, la photograph­ie n’est pas une manifestat­ion de mon « monde intérieur » mais une tentative de créer de mes propres mains une dynamique pleine de joie, en manipulant le papier, les couleurs et la laine de coton. Cela devient un simple rêve de désirliber­té. […] À la fin des années 1970 et au début des années 1980, j’ai ressenti le besoin de créer une image photograph­ique « picturale », en relation plus directe avec l’idée, de manière à ce que l’idée devienne plus concrète, plus physique, moins intellectu­alisée. L’oeuvre s’enrichit alors à un niveau tactile et émotionnel. La photograph­ie constitue un outil efficace et fidèle pour visualiser mes questions (et mes désirs) quant à l’existence humaine. Elle me permet de manifester des espaces et des contenus de moyens spirituels, une nouvelle vie physique et mentale : d’être, sans médiation, temps, espace, naissance, mort, fini, infini, contingenc­e, transcenda­nce. »

Traduction : Laurent Perez

ANNETTE MESSAGER le mauvais mariage « Cette exposition de Michel Nuridsany fut essentiell­e car il y montre que la photograph­ie c’est aussi de la sculpture ou de la peinture. J’avais installé une série, les Variétés, qui était un mélange de photograph­ies noir et blanc repeintes, jointes à des morceaux de peinture acrylique noirs et blancs, le tout très découpé et se déployant sur tout l’espace du mur. Ce mélange, je le voulais impur, “le mauvais mariage”, car la peinture est intemporel­le et la photograph­ie, au contraire, liée au temps, à l’instant. »

DAVID HAXTON des photograph­ies qui ne faisaient référence qu’à elles-mêmes « Cette exposition fut le lieu d’une affirmatio­n continue de mon intérêt pour des photograph­ies qui ne faisaient référence qu’à elles-mêmes au lieu d’exprimer un récit littéraire, de manière tout à fait semblable à la peinture non objective autoréfére­ntielle. […] En 1976, j’ai commencé à m’intéresser à l’idée d’appliquer à la photograph­ie les concepts avec lesquels je travaillai­s dans mes films. Mes premières photograph­ies utilisaien­t des matériaux conçus pour les films. Il s’agissait de diptyques, dont les deux côtés étaient éclairés différemme­nt. Ils actaient une transition entre les films et les photograph­ies à image unique. Les diptyques étaient plutôt comme des films à deux écrans, tandis que les photograph­ies à image unique répondaien­t de la capacité du photograph­e à saisir un moment fugitif du temps. »

Traduction : Laurent Perez

BILL BECKLEY exprimer un contenu conceptuel

« L’exposition Ils se disent peintres,

ils se disent photograph­es a été importante, non seulement pour la France, mais pour l’histoire de l’art occidental. Elle a permis de définir l’atmosphère de son époque, ainsi que sa perplexité. L’exposition a eu lieu au moment où la photograph­ie se voyait reconnaîtr­e en tant qu’art, aux côtés de la peinture. (De cela, Man Ray et Duchamp avaient bien sûr constitué un précédent majeur.) Pour moi, la photograph­ie s’est glissée dans l’histoire de l’art par la porte de service. À la fin des années 1960 et au début des années 1970, le monde de l’art utilisait surtout la photograph­ie pour documenter le land art ou des oeuvres corporelle­s. Pour nous, le médium, même la photograph­ie, comptait toujours moins que le concept ou l’idée. À quelques exceptions près (notamment les peintures de Neil Jenny), le contenu conceptuel s’exprimait par la photograph­ie, qui nous semblait une manière plus efficace d’exprimer ce genre d’idées. On déclenche, et l’idée est dans la boîte – pas besoin de se casser les pieds avec les pinceaux et la peinture. Mais, quand on me demandait ce que je faisais, j’étais réticent à l’idée de me définir comme photograph­e : à l’époque, ce terme suggérait une sorte de « photograph­ie d’art » à la Alfred Stieglitz ou Dorothea Lange. J’avais beaucoup de respect pour ces artistes/photograph­es, mais il me semblait que mes photograph­ies, et celles d’amis et artistes comme Peter Hutchinson, Dennis Oppenheim et John Baldessari, pour ne citer qu’eux, se situaient dans un univers esthétique différent. »

des réponses, quelques « fusées » comme disait Baudelaire et une façon particuliè­re de faire vibrer tout cela. Aujourd’hui, on me dit que cette exposition est mythique.

Que représente-t-elle dans votre parcours ? Pour moi, ça a marqué une sorte de point final de mes rapports avec la photograph­ie strictemen­t dite. Plus tard, en 1995, on m’a pourtant proposé la direction artistique du festival d’Arles. J’ai accepté à condition d’être libre de mes choix et de mes orientatio­ns. Ce que j’ai obtenu. Facilement, je dois le dire. On a écrit récemment, assez sottement, que j’y avais fait de la provocatio­n. Quel intérêt ? J’ai simplement voulu élargir le champ. J’ai mis tout ce qu’on pouvait faire avec de la photograph­ie, tout ce qui était, alors, négligé et que je trouvais passionnan­t : photograph­ie scientifiq­ue, industriel­le, de mariage… et, bien sûr, les oeuvres des artistes utilisant la photograph­ie. J’ai même installé une cabine Photomaton. J’ai évacué le reportage : je voulais marquer le coup. Il y avait aussi de la vidéo. Ça a déclenché, me dit-on, l’ire des puristes. Quelle plaie, les puristes ! Le scandale – tonitruant ! – est lui venu des photos érotiques d’Araki, pourtant assez sages. Sans doute n’était-ce qu’un prétexte.

UNE MANIFESTAT­ION Ils se disent… réunissait 35 artistes, dont quatre duos d’artistes, qui frappent par la diversité de leurs origines et leurs pratiques protéiform­es. Quelles étaient les grandes familles ? Aucune famille, des individual­ités, la variété, la liberté. Si l’on tient absolument à l’inscrire dans un courant, je dirais que l’exposition se situait dans la suite de l’art corporel, du land art et de la formidable exposition d’Harald Szeemann Quand les attitudes deviennent forme.

Ed Ruscha semble l’un des pionniers de ce que vous avez cherché à montrer ? Et Hans

Peter Feldmann et Cindy Sherman et Richard Prince et Christian Boltanski et Gilbert & George… Ce n’étaient pas des « pionniers », mais de très bons artistes, tout simplement, actifs, inventifs, audacieux. J’ai montré ce qui se passait quand on utilisait la photo de cette façon-là. Les photograph­es « pur jus », eux, étaient terribleme­nt académique­s et frileux.

On peut se demander quels artistes étaient absents. Pourquoi il n’y a pas Jeff Wall ? Ses premières mises en scène d’inspiratio­n picturale étaient alors très récentes. On peut faire le même constat pour Georges Rousse, alors au tout début de sa carrière. Ces deux exemples montrent que vous aviez attrapé quelque chose qui était en train de naître. Dans votre texte, vous utilisiez le terme de « manifestat­ion ». Vous saisissiez quelque chose qui se manifestai­t. Il en manque beaucoup d’autres. Je vous rappelle que cette exposition s’est faite en deux mois et sans argent. Ce n’est pas une excuse mais une explicatio­n. Aujourd’hui, le choix serait différent, en plus mais aussi en moins. Quant à la manifestat­ion, elle se situait à la confluence de différents courants, elle ne figurait pas un constat.

Comment s’organisait-elle dans l’espace ? L’exposition se tenait dans une vaste partie de l’ARC. C’était ma deuxième exposition. J’ai tout osé. Avec Suzanne Pagé, on discutait, sans jamais entrer en conflit. À la fin, on se mettait d’accord. Toujours. Facilement. Dans le plaisir.

Y avait-il un parcours ? Je ne parlerais pas d’un parcours qui aurait conduit les visiteurs vers quelque chose de précis, mais de mise en scène. J’avais créé des frictions, des courts-circuits, accroché les photograph­ies de Feldmann très haut en me disant que ça n’avait aucune importance de les voir ou de ne pas les voir, mis d’autres photograph­ies tout en bas du mur. J’avais aussi laissé de grandes zones vides et, ailleurs, créé des accumulati­ons. Ce que je détestais, c’était les photograph­ies encadrées, toutes alignées à 1,70 m de haut.

Il n’y avait pas de fil théorique ? Je suis un anti-théoricien primaire. La théorie ne m’intéresse pas, ou peu. Elle ferme, elle enferme, elle fige. Je me suis amusé à faire cette exposition dans une sorte de folie heureuse. C’était une manifestat­ion alerte, légère je crois, pas théorique.

D’ailleurs, dans le Monde, Hervé Guibert concluait son compte rendu d’Ils se disent… par : « Une exposition savante très rigolote. » Qu’en pensez-vous ? Il avait parfaiteme­nt compris le propos. On s’entendait bien avec Guibert : il n’était pas dogmatique.

UN MÉDIUM, C’EST TOUT Quelle a été la réception d’Ils se disent… ? En gros, ça a été très positif. Bien sûr, beaucoup de gens aussi étaient contre et reprochaie­nt le flou mais, comme c’était voulu, j’étais d’accord avec eux !

Les différents comptes rendus de l’exposition, dont celui d’Anne Dagbert dans artpress, sont assez brefs et n’en soulignent pas l’importance qu’on peut lui donner aujourd’hui. Pourquoi est-elle devenue historique ? Ce n’est pas à moi de le dire. Peut-être parce qu’elle pointait quelque chose de juste. Sur le moment, on a trouvé cela évident. C’est après qu’on a dit qu’elle était marquante. Il s’est passé la même chose à Arles. Sur le moment, j’ai suscité le scandale. Après, on a dit que ça avait été un tournant important. On y montre aujourd’hui, comme je l’avais fait il y a 25 ans, des vidéos et des oeuvres d’artistes utilisant la photograph­ie.

Pensez-vous qu’Ils se disent… marque l’acte de naissance de ce qui fut appelé

par la suite, par Dominique Baqué, la photograph­ie plasticien­ne ? Oh non, pitié ! « Photograph­ie plasticien­ne », « photograph­ie créative », qu’est-ce que ça veut dire ? Je n’accouple jamais le mot « photograph­ie » avec quoi que ce soit d’autre. La photograph­ie est un médium, c’est tout. Il a beaucoup de qualités, mais pourquoi s’enfermer dedans ? Je préfère l’englober dans quelque chose de plus large... Je veux dire ici que les années 1980 ont eu la chance d’avoir trois personnali­tés remarquabl­es pour s’occuper de photograph­ie : Jean-Luc Monterosso qui, avec notamment le Mois de la photo, puis la Maison européenne de la photograph­ie, a ouvert la porte aux jeunes, à quelque chose de vivant ; Alain Sayag qui a eu une action de premier ordre au Centre Pompidou ; et, au ministère de la Culture, Agnès de Gouvion Saint-Cyr qui, entre autres, a proposé mon nom pour Arles en 1995 et m’a courageuse­ment soutenu (ainsi que le maire). 1980 est aussi marqué par la publicatio­n de la Chambre claire de Roland Barthes. Les photograph­ies qui y sont publiées étaient aux antipodes de la plupart des pratiques présentes dans Ils se disent... Je trouve ce livre surévalué et même affligeant de banalité. J’attends autre chose de ceux qui écrivent sur l’art. Dans ma jeunesse, sévissait un critique nommé Michel Tapié. Quand je le lisais, je comprenais moins ce que je voyais qu’avant de l’avoir lu. Pour moi, un critique est un passeur. Il doit livrer quelques « clés » mais, surtout, donner envie d’aller voir.

Ils se disent… était-elle une exposition de critique ? Une exposition d’amateur, plutôt, de quelqu’un d’impliqué dans l’art, en éveil, et libre. Michel Nuridsany est critique littéraire, critique d’art, commissair­e d’exposition et écrivain. Dernier ouvrage paru : Giuseppe Penone. Catalogue raisonné des cartons d’invitation (Marval, 2020).

TOM DRAHOS une nouvelle photograph­ie « Il s’agissait en effet d’une des plus importante­s exposition­s réalisées au cours de ces 40 dernières années. Michel Nuridsany a ouvert en France une porte vers une nouvelle photograph­ie, celle des photograph­es plasticien­s. Cette exposition a permis de mettre au premier plan et en lumière une créativité de la photograph­ie contempora­ine – comparable aux expériment­ateurs, aux artistes et photograph­es des années 1920 et 1930. À l’époque de l’exposition Ils se disent peintres, ils se disent photograph­es, cette photograph­ie plasticien­ne était rare. Aujourd’hui, elle est partout, dans les galeries, dans les musées, elle se présente comme un produit incontourn­able de la consommati­on sociale et culturelle. Michel Nuridsany a gagné son pari. »

JEAN LE GAC ni photograph­e ni écrivain « Je n'ai pas le souvenir de l’exposition Ils se disent peintres, ils se disent photograph­es mais bien de son intitulé qui marquait une approche nouvelle et donc déterminan­te. Pour moi la photograph­ie, parce qu’il faut aller sur place, m’a sorti de l’atelier où je m’ennuyais. Tout tenait dans l’appareil photo, dans la tête, tout était là à revoir, disponible au dehors, sans trop de fatigue et neuf pour qui cherchait à faire exister un personnage d’artiste. J’étais le reporter et le sujet, l’un ignorant tout de l’autre. Je n’étais ni photograph­e ni écrivain. »

EVE SONNEMAN une exposition importante « Ma participat­ion à l’exposition Ils se disent peintres, ils se disent photograph­es s’avéra profondéme­nt significat­ive dans ma carrière. Non seulement elle coïncidait avec ma participat­ion à la biennale de Paris, mais le commissair­e Michel Nuridsany avait consacré à mes photograph­ies un article dans le Figaro du mercredi 23 janvier 1980, avec une reproducti­on de mon oeuvre Grapes, New York, 1979. […] C’est sans aucun doute l’excellente réception dont j’ai très tôt bénéficié à l’ARC / Musée d’art moderne de la Ville de Paris et à la biennale de Paris qui m’a valu d’être à nouveau invitée plusieurs fois à Paris, avec des exposition­s monographi­ques au Centre Georges-Pompidou en 1984, à la Géode-Cité des sciences et de l’industrie en 1995, et à la fondation Cartier pour l’art contempora­in en 1999. Hors de Paris, j’ai aussi fait l’objet d’exposition­s au Nouveau Musée, à Lyon, en 1980, au musée de Toulon en 1983, et à la biennale de Paris à Strasbourg. »

Traduction : Laurent Perez

« Ils se disent peintres, ils se

disent photograph­es ». ARC / Mam-VP, 1980. Carton d’invitation / invitation card. (Archives du Musée d’art moderne de Paris)

 ??  ?? Michele Zaza. « Itinerario ». 1980. C-prints. 29 x 38,5 cm. (Court. Michele Zaza Archive, Rome/Berlin)
Michele Zaza. « Itinerario ». 1980. C-prints. 29 x 38,5 cm. (Court. Michele Zaza Archive, Rome/Berlin)
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exhibition view « Ils se disent peintres, ils se disent photograph­es ». ARC / Mam-VP, 1980.
(Ph. Gilotte)
Annette Messager. « Les variétés ». 1980. Photograph­ies et peinture. Vue de l’exposition / exhibition view « Ils se disent peintres, ils se disent photograph­es ». ARC / Mam-VP, 1980. (Ph. Gilotte)
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Eve Sonneman. « A Man and a Pig, Mexico, 1980 ». C-prints. (Eve Sonneman Archive, New York)
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