« Les terroristes tentent de nous diviser »
FRANÇOIS HOLLANDE
JOINT HIER SOIR, quelques minutes après l’annonce de l’attentat alors qu’il se trouvait en Corrèze, François Hollande nous a fait part de sa grande émotion. « Ces actes terroristes sont faits pour choquer, produire de l’effroi, explique le prédécesseur d’emmanuel Macron à l’elysée. Je partage la douleur par rapport à cet homme que l’on a égorgé. S’en prendre à un enseignant, c’est s’en prendre à l’éducation de nos enfants, à ce qui nous relie tous. »
Ayant eu à affronter en tant que chef de l’etat la vague terroriste contre « Charlie Hebdo », l’hyper Cacher, le Bataclan et plusieurs cafés des Xe et XIE arrondissements de Paris, François Hollande porte un regard aigu sur les nouvelles attaques intervenues au moment où se déroule le procès des responsables ou des complices des attentats contre l’hebdomadaire satirique. « Ce type d’attentat à l’arme blanche, c’est ce que nous pouvons redouter de pire dans cette période. C’est le mode opératoire que des groupes terroristes présents à l’étranger proposent mais n’organisent pas. Ils mènent à distance un travail de propagande afin de pousser des individus à passer à l’acte. »
Pour l’ancien locataire de l’elysée, qui s’interdit tout conseil ou jugement critique sur l’action de son successeur dans ce domaine, la « vigilance » est bien sûr plus que jamais nécessaire. Selon lui, les terroristes utilisent toujours le prétexte de vouloir se venger de la politique française au Mali ou en Syrie ou de vouloir venger le prophète. « Ce sont autant de faux prétextes pour tenter de menacer la population et de diviser le peuple français. Dans cette période, j’en appelle à l’unité nationale. »