Bienvenue en Charentemaritime !
« NOUS NE SOMMES PAS contraints, profitons-en. Et puis ces vacances vont réellement nous sauver, il ne faut pas qu’on se loupe, les touristes sont les bienvenus en Charente-maritime ! » assure Stéphane Villain, le président de Charentes Tourisme, l’office qui chapeaute restaurateurs et hôteliers.
Sur le littoral, élus et professionnels affichent un optimisme à tous crins pour les congés de la Toussaint. Le message se veut limpide : le Covid-19 ne gâchera pas cette ultime chance de rattraper la saison dans un département où la première activité économique reste… le tourisme.
« L’île de Ré est prête »
D’autant que les indicateurs y sont plus favorables qu’ailleurs. La Charente-maritime ne se trouve pas en zone d’alerte. Le taux d’incidence y est de 41,4 pour 100 000 habitants et cinq personnes se trouvent actuellement en réanimation. « Dérisoire », estime Stéphane Villain, qui garde malgré tout « un oeil rivé » sur les chiffres de l’agence régionale de santé. « Les protocoles sanitaires sont hyper
stricts. Le Covid-19 ne doit pas nous empêcher de partir en vacances. »
Gérant d’un camping aux Mathes, près de Royan, Enrick Poitevin constate déjà des réservations à la hausse. « Et encore, les gens s’y prennent plus que jamais à la dernière minute, explique-til. On les incite à venir. Ici, on est à l’air libre, il y a de l’espace, et tout le monde porte le masque. » Sur l’île de Ré, le constat est le même. « Il y aura du monde, et c’est très bien », se félicite Lionel Quillet, le président d’une intercommunalité qui avait pourtant été gagnée par l’inquiétude, aux premiers jours du confinement, face à l’afflux de milliers de propriétaires de résidences secondaires. « L’île de Ré est prête, et il est important de faire travailler l’économie », considère-t-il.
« De Paris aussi, ça va descendre fort »
A Oléron, les craintes se sont également estompées. « Les gens ont compris que les gestes barrière étaient indispensables. Cette prise de conscience nous évitera les comportements anarchiques du début du confinement », affirme Michel Parent, président de l’intercommunalité et maire du Château-d’oléron où le masque est obligatoire depuis la fin juillet.
Restaurateur à Saintes, Vincent Coiquaud a décidé de rester ouvert. « Habituellement, je prends des vacances, mais nous ne savons pas à quelle sauce nous serons bientôt mangés, explique ce quadragénaire. Mais j’y crois ! J’ai des réservations de Montpellier. De Paris aussi, ça va descendre fort. Et si le temps est avec nous, on aura tout gagné. »