Conseils écolos pour des traitements efficaces.
Garder un jardin en bonne santé, c’est d’abord le regarder. Car il suffit de déloger les premiers indésirables pour ne pas être envahi plus tard. Et lorsqu’il faut recourir à des traitements, la douceur vaut mieux que tout !
Ce n’est pas parce que quelque chose est inhabituel chez une plante qu’il faut se précipiter vers son pulvérisateur. De toutes les cultures, celle des légumes est sans doute celle dont les problèmes sont les plus faciles à diagnostiquer… du moins jusqu’à un certain point. Astreignez-vous à faire la différence entre une maladie (causée par un champignon le plus souvent) ou un ravageur (un animal). Car les deux se gèrent de façons très différentes et traiter l’un pour l’autre, c’est polluer sans raison (et de façon inefficace). Les ravageurs piquent ou mangent les plantes. Ainsi une feuille grignotée peut indiquer l’attaque de chenilles ou de gastéropodes (escargots ou limaces). Les crottes trahissent les premières, les traces de mucus signalent les seconds. Les maladies se reconnaissent à des taches, des flétrissures plus ou moins importantes ou des désordres qui touchent tout le plant. Contre les ravageurs Les répulsifs, comme la pulvérisation d’un purin dilué, sont efficaces mais pas à 100 %. Contre les insectes piqueurs ou grignoteurs, pulvérisez un extrait végétal insecticide comme le pyrèthre ou le tabac. Attention : écolo ne veut pas dire innocent et ces produits ne doivent jamais rentrer en contact avec l’eau d’un bassin car ils sont toxiques pour tous les animaux à sang froid. Et ne traitez jamais une plante lorsqu’elle se trouve en pleine floraison car, même bio, un traitement nuit aux insectes butineurs. Les maladies, une routine Il est presque impossible d’éviter l’apparition de maladies mais, au potager, elles sont peu nuisibles. Les taches sur les feuilles n’empêchent souvent pas la récolte. Vérifiez avant tout que vos cultures sont bien adaptées à votre sol, et envisagez des amendements en terre défavorable (lourde ou très calcaire par exemple). Le compost est un remède miracle qui améliore toute terre : si vous ne compostez pas vos déchets verts, c’est le moment d’y penser ! Sur les cultures sensibles, comme les choux et les carottes, une pulvérisation régulière d’extrait végétal (un purin) offre
une bonne protection. Le purin ne doit pas s’employer sur les légumes feuilles (laitues et autres salades) moins de dix jours avant la récolte.
Jouez la prévention
Évitez les soucis en prenant les devants. Comme dans une recette de pâtisserie, la différence entre la réussite ou la déception se joue souvent à peu de chose près. Choisissez par exemple des variétés naturellement résistantes plutôt que des variétés notoirement sensibles comme les anciennes variétés de pommes de terre par exemple. Laissez l’air circuler entre les jeunes pousses, surtout au moment de la levée pour un semis. L’air confiné encourage le développement de moisissures qui fait « fondre » les plantules. Et enfin, une astuce : effleurez les plantules, chaque jour, en les caressant avec les doigts pendant quelques secondes. Cela encourage les jeunes plantes à renforcer leurs tissus et elles sont moins sensibles aux insectes piqueurs, les pucerons en particulier !
N’oubliez pas vos alliés
Le secret d’un jardin où les pulvérisateurs restent au chômage, ce sont les prédateurs naturels. Bien sûr, il y a la coccinelle mais, à ses côtés, ce sont des dizaines d’animaux, souvent discrets, qui font le ménage parmi les insectes piqueurs. Offrez à ces animaux bienvenus le nécessaire pour qu’ils se plaisent chez vous : hôtels à insectes, murets en pierres sèches (et non maçonnés), etc. N’hésitez pas non plus à marier vos légumes avec des fleurs mellifères. On vous le garantit, ces alliés ne vous piqueront pas. Et par la même occasion, ils vous débarrasseront des moustiques…