De la douceur avant tout
Ah, les plats de notre enfance ! Les mijotés qui embaument la cuisine, les volailles à la peau dorée et croustillante, les blanquettes moelleuses, les tatins fondantes… On les chérit. On s’en transmet les recettes de génération en génération, exhumant des cahiers à l’encre fanée, en se disant tout de même que notre chère aïeule avait parfois la main un peu lourde sur le beurre, la farine ou le sucre. Revisiter nos classiques, c’est d’abord faire preuve d’un peu plus de légèreté. Et de simplicité. Mais pas seulement. On peut oser les alliances inattendues, glisser une épice, dissocier les saveurs pour surprendre les papilles. Troquer un ingrédient contre un autre. Sans jamais perdre de vue l’essentiel : il s’agit de magnifier le produit, jamais de le travestir, ni d’en masquer le goût. Jouer la partition de l’authenticité en la saupoudrant de créativité. Car bousculer la tradition nécessite d’agir par petites touches. Une révolution douce en somme. À vos pianos !