Libre et nature
C’est dans l’Ain, en région Rhône-Alpes, que Philippe Gruel a construit son paradis de verdure. Entre son jardin, très mis en scène au milieu de fleurs généreuses, et sa joyeuse mare, remplie de canards et de poules coquettes, voici les clés de son bonheu
Voilà plus de cinq ans que Philippe a repris ce jardin et sa maison familiale pour y construire, jour après jour, son havre de paix. Les plantes, c’est un peu son univers, puisqu’il travaille dans le domaine du végétal. Et il a imaginé son jardin un peu à son image, en y incluant toutes ses passions. Son amour pour les fleurs, en premier lieu ! « Je plante petit à petit et je m’arme de patience. » Planter des sujets et des arbres lorsqu’ils sont jeunes, c’est plus abordable et cela permet d’avancer sur plusieurs fronts à la fois. Massif après massif, Philippe mélange avec brio arbres, arbustes, vivaces et annuelles. Dans ses couleurs fétiches, domine le blanc, qu’il plante un peu partout, mais s’ajoutent au tableau les roses, les violets, les anisés, les pourpres, les tons argentés, et c’est ainsi que chaque saison est un véritable enchantement. Les massifs sont à l’image d’une mixed-border où les fleurs se succèdent du printemps à l’automne, en invitant même des plantes potagères, comme les poireaux que Philippe laisse fleurir, et les poirées. Pas de secret de plantation, à part, peut- être, le paillage qui est multiplié afin de garder l’humidité et limiter les arrosages en été. Mais attention, pas partout, les rosiers et les agrumes, par exemple, détestent cette montée d’azote qui les ferait dépérir en une saison. Philippe plante à l’inspiration en prenant en compte ses succès et ses échecs… comme tout bon jardinier qui se respecte !
L’autre passion de notre jardinier est celle de la biodiversité. Pour lui, pas de beau jardin sans bourdonnements et chants d’oiseaux. Il possède presque une vingtaine de poules pékin, naines et toutes rondes avec des pattes plumées, et tout autant de canards coureurs indiens, auxquels s’ajoutent sa poule barbue d’Anvers apprivoisée, un dindon et quelques coqs…
Un jardin vivant
Tout ce petit monde fait bon ménage, donnant au jardin une vie inimitable. Ici, pas de basse- cour fermée, les poules et canards sont libres d’aller et venir de la mare aux massifs, picorant les mauvaises herbes ou les insectes qui se laissent surprendre… Les coureurs indiens sont d’ailleurs d’excellents prédateurs de la pyrale du buis, dont ils dévorent toutes les chenilles. Les fientes des poules collectées finiront dans le terreau de plantation pour booster le sol. Ainsi, rien ne se perd.
Inspiration déco et brocante
La déco se décline un peu partout avec toutes sortes de petits mobiliers, d’objets en métal ou en bois qu’il met en scène dans tous les recoins du jardin. Ici un lit en métal où l’on pourra venir faire la sieste, là une série d’arrosoirs en zinc ou des silhouettes d’animaux de la ferme qui font écho à son amour pour la basse-cour. Ces décorations se mettent en scène dans des chambres végétales et créent autant de lieux où l’on peut se poser et admirer le paysage. À l’image de ce banc que Philippe a compris avec une structure en métal qu’il a rempli de longues tiges d’osier. Une vraie sculpture et un côté land art accessible à tous et inspirant pour les visiteurs !