Avantages Hors-Série

BONNE IDÉE

J’accueille la biodiversi­té

- Texte Jean-Michel Groult

LES GRENOUILLE­S, ELLES NE FONT PAS QUE CHANTER !

Les grenouille­s et leurs cousins batraciens, comme les tritons, ont subi une dure épidémie qui a vu leurs effectifs s’effondrer. La raréfactio­n des mares, que l’on comble toujours dans les campagnes, aggrave leur cas.

Un petit bassin, d’une contenance d’au moins 100 litres, suffit à ce qu’une femelle vienne pondre, pourvu qu’il y ait encore de l’eau en été. Et cela servira aussi aux oiseaux !

Loin de la maison et des voisins si vous craignez leurs chants nocturnes en été.

les grenouille­s et autres batraciens se régalent d’insectes tels que les mouches, les moustiques et les vers variés qu’ils rencontren­t.

les massifs frais, où il y a un peu d’humidité en été, où ils se réfugient en cas de canicule. Et les tas de pierres, pour passer l’hiver.

LES PAPILLONS, GRACIEUX COMME DES FLEURS, UTILES COMME DES ABEILLES

Jadis parmi le plus commun des types d’insectes, les nuées de papillons sont devenues rares, à cause des pesticides et de l’industrial­isation de l’agricultur­e, entre autres.

Diversifie­z les plantation­s au jardin pour laisser plus de place aux fleurs de nos régions comme les mauves, le panicaut (Eryngium), les épilobes, etc.

Par- ci, par- là dans les massifs ou bien dans un petit espace qui leur sera réservé, sans aucun traitement bien entendu !

les papillons assurent la pollinisat­ion et certains le font même de façon exclusive pour certaines fleurs, que les autres insectes ne peuvent butiner.

un coin d’herbes folles, qui ne sera pas coupé avant le mois d’août, mêlé de fleurs sauvages vivaces.

LES LÉZARDS, JAMAIS MÉCHANTS, TOUJOURS UTILES

Victimes des pesticides qui dévastent les animaux à sang froid, les lézards subissent encore les effets de produits toxiques déversés il y a longtemps. Et l’urbanisati­on rend plus compliqué leur brassage génétique.

Un tas de pierres ou un dallage leur servira autant d’aire de jeu que de refuge. Et vous pourrez observer leurs allées et venues, souvent cocasses.

En plein sud, contre la maison ou un abri de jardin.

les lézards font un carnage chez les araignées et les mouches, leurs deux principale­s sources de nourriture.

les souches en décomposit­ion, où certains aiment passer l’hiver, mais au soleil.

LES CHAUVES-SOURIS, MA SORCIÈRE BIEN-AIMÉE, MALHEUR DES MOUSTIQUES

Les chauves- souris souffrent de la raréfactio­n des insectes, mais surtout de la modernisat­ion des bâtiments, alors que la rareté des vieux arbres les avait déjà mises « à la rue ».

Offrez-leur un nichoir spécifique, en forme de boîte aux lettres dont la fente se situerait sur le dessous. Disponible chez les fournisseu­rs spécialisé­s en nichoirs.

Sous le rebord de la toiture, contre la maison ou un abri de jardin, ou même un mur s’il est un peu abrité, par un arbre par exemple.

les chauves-souris passent la nuit à « nettoyer » le ciel des moustiques et autres papillons de nuit, dont beaucoup sont ravageurs des cultures.

un petit passage dans un cabanon de jardin permettra d’offrir un refuge à des chauves-souris si discrètes que vous n’en soupçonner­ez même pas la présence !

LES MÉSANGES, INFATIGABL­ES CHASSEUSES DE CHENILLES ET AUTRES PARASITES

Les mésanges, comme tous les oiseaux communs, ont vu leurs effectifs s’effondrer depuis quelques années. La raréfactio­n des insectes, de façon générale, semble en être responsabl­e, avec le changement climatique, qui fait apparaître les insectes trop tôt pour leur couvée.

En leur offrant des nichoirs, qui seront fréquentés à coup sûr. Achetez-les auprès d’un fournisseu­r fiable, comme la Ligue de protection des oiseaux ou Vivara.

Installez des nichoirs à mésanges contre le mur de la maison, à l’est ou à l’ouest, hors de portée des chats.

une seule mésange collecte à elle seule des milliers de chenilles dans sa vie ; autant dire qu’elle fait le ménage dans les piérides, les pyrales et autres enquiquine­urs…

des plantes à baies pour se nourrir en hiver, comme le pyracantha, le troène, les sorbiers...

LES CARABES, LES PIRES ENNEMIS DES LIMACES ET DES ESCARGOTS

Ces coléoptère­s, parfois richement colorés, subissent durement l’effet des pesticides épandus de longue date (en particulie­r les antilimace­s), ainsi que le nettoyage trop parfait des jardins.

Gardez une litière organique au pied des cultures, qui de toute façon sera bien plus favorable à vos plantes plutôt que la terre nue, qui demande aussi plus de désherbage !

Un peu partout mais surtout sous les arbustes, les arbres à feuilles persistant­es et dans les parties peu fréquentée­s des massifs.

les carabes s’at taquent aux limaces, même lorsqu’elles se réfugient en terre. Ils sont aussi capables de s’attaquer aux gros escargots.

le paillis d’écorces de pin, lorsqu’il est épandu en couche épaisse.

ÇA ME FACILITE LA VIE

Sous la haie, mettez votre compost. En effet, épargnez-vous les grandes manoeuvres en déposant discrèteme­nt au pied de la haie les déchets végétaux. Non seulement cela nourrira le sol de la haie mais cela servira de refuge aux musaraigne­s et autres hérissons, habitants des haies vivantes.

LE HÉRISSON, LE NOCTURNE À ÉPINES QUI NETTOIE LA VERMINE

Les effectifs des hérissons sont en baisse depuis des années. La faute en revient à la disparitio­n des haies et à la densificat­ion du réseau routier, où beaucoup finissent écrasés.

Plantez des haies sans modération ! De toute façon, cela servira aussi à d’autres alliés du jardin. Tout en vous tenant à distance d’un autre nuisible : le voisin.

En périphérie du terrain mais pas forcément. De petites haies basses, par exemple pour délimiter deux espaces du jardin, lui plaisent aussi.

les hérissons ratissent le terrain à la recherche de vers, de limaces et d’insectes variés et ne dédaignent pas ronger un lézard ou un rongeur endormi.

les tas de feuilles mortes accumulées dans un coin tranquille, où ils peuvent faire étape, le temps de quelques nuits, en hiver.

LES BOURDONS, DES COUSINS DES ABEILLES

Les insecticid­es comme le Gaucho ont fait des ravages chez les bourdons, qui ont vu pour certains leurs effectifs fondre et même se retrouver dans la catégorie des espèces en danger.

Plantez des fleurs mellifères, en particulie­r celles de la famille des labiées, qu’ils adorent : romarin, lavande, ballote, origan, menthe…

Au soleil, en masse ou réparties un peu partout au jardin et même en pot. Les bourdons ne piquent qu’exceptionn­ellement et ne sont pas dangereux.

les bourdons fécondent des fleurs que les abeilles ne peuvent atteindre, comme certains haricots, les pois ou les courgettes, et bien d’autres.

le paillis de tontes de gazon, au pied d’une haie d’arbustes persistant­s, où ils établissen­t parfois leur nid discret.

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 ??  ?? Très utiles au verger, déplacez les perce-oreilles, ou forficules, vers les arbres fruitiers. Enroulez du carton ondulé en un rouleau lâche d’au moins 3 tours et suspendez-le à des fleurs, comme les dahlias. Une semaine après, positionne­z le rouleau dans un pommier. Les forficules y chasseront les pucerons et les jeunes stades du carpocapse, le ver des fruits.
Très utiles au verger, déplacez les perce-oreilles, ou forficules, vers les arbres fruitiers. Enroulez du carton ondulé en un rouleau lâche d’au moins 3 tours et suspendez-le à des fleurs, comme les dahlias. Une semaine après, positionne­z le rouleau dans un pommier. Les forficules y chasseront les pucerons et les jeunes stades du carpocapse, le ver des fruits.
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