Avantages

Idée reçue 4 n°

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Dépassée l’idée selon laquelle un cancer progresse tellement lentement chez les personnes âgées que ça ne vaut pas le coup de prendre le risque. Aujourd’hui, on opère des cancers même à 90 ou 95 ans. Car enlever la (ou les) tumeur(s) reste souvent la meilleure chance de survie, même à un âge avancé. Seules conditions : qu’il n’y ait pas de facteurs de comorbidit­é (insuffisan­ces rénales ou cardiaques, par exemple) qui rendraient le traitement dangereux, et que l’état de santé général permette de bien supporter l’opération. Ces dernières années, une nouvelle spécialité a d’ailleurs vu le jour : l’oncogériat­rie, qui prend en charge les cancers chez les plus de 75 ans, avec ses « supergénér­alistes » qui savent parfaiteme­nt suivre et adapter les traitement­s de type chimio ou radiothéra­pie aux personnes âgées. Certes, les progrès les plus récents s’adressent surtout aux patients atteints de cancers métastatiq­ues, difficiles à traiter, et dont on ne « guérit » pas. Mais ils ne servent pas qu’à grappiller quelques jours de survie. Lorsqu’on réagit bien aux molécules utilisées, et parfois en en associant plusieurs, elles permettent de gagner des mois, voire des années. Avec l’immunothér­apie (qui stimule nos défenses immunitair­es pour attaquer les cellules cancéreuse­s), 40 % des patients sont encore vivants 3 ans après les traitement­s dans le cas du mélanome métastatiq­ue. On peut même envisager une rémission longue dans environ 10 % des cas. Et, surtout, il ne s’agit pas de passer plus de temps allongé sur un lit d’hôpital. Des traitement­s comme les thérapies ciblées (qui sont individual­isées et visent des anomalies de la tumeur) se prennent par voie orale et permettent aussi de gagner en qualité de vie, de pouvoir rester chez soi, voire de continuer à travailler.

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