Idée reçue 8 n°
En réalité, seuls 10 à 15 % environ des cancers du sein sont d’origine familiale. Ils sont alors liés à une mutation de certains gènes, qui peut se transmettre de mère à fille. Si notre mère a été touchée assez jeune (avant 45 ans) et que d’autres femmes de la famille (grand-mère, tantes…) l’ont été aussi, mieux vaut prévoir une surveillance accrue et prendre rendez-vous pour une consultation d’oncogénétique, car il est possible qu’on ait un risque personnel plus élevé. Mais ce n’est pas parce que notre mère a eu un cancer à 65 ans qu’on a forcément plus de risques d’en avoir un, car il n’a alors sans doute rien d’héréditaire. Merci au Dr C. Boiron, responsable des soins de support à l’Institut Curie de Saint-Cloud ; au Dr H. Espérou, médecin hématologue et directrice du projet médico-scientifique d’Unicancer ; au Dr P. Saltel, psychiatre au Centre Léon-Bérard de Lyon ; à P. Bataille, sociologue, auteur de « Vivre et vaincre le cancer » (éditions Autrement).