Les compteurs intelligents sont-ils si malins ?
LE DÉPLOIEMENT DE LINKY (POUR L’ÉLECTRICITÉ) ET DE GAZPAR (POUR LE GAZ) FAIT POLÉMIQUE AU POINT QUE CERTAINES COMMUNES SE SONT OPPOSÉES À LEUR INSTALLATION, POURTANT GRATUITE. ON SE TIENT AU JUS ? ILS SERVENT À QUOI ?
par
CAROLINE WIETZEL
Ils permettent le relevé des compteurs à distance pour établir des factures liées à notre consommation réelle (et non plus estimée). A priori : moins de litiges et de rattrapages douloureux pour le porte-monnaie.
C’EST DANGEREUX ? La bête noire, c’est la technologie du « courant porteur en ligne » (CPL) qui utilise une fréquence considérée par l’OMS comme « pouvant être cancérogène ». Mais, selon les dernières mesures de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), un boîtier Linky n’émettrait pas plus d’ondes électromagnétiques qu’un compteur actuel ou une télé à écran plat, et 100 fois moins qu’une plaque à induction. Quant à Gazpar, pas de souci car il fonctionne avec des ondes radio.
JE PEUX REFUSER ? Non. Enedis (ex-ERDF) a l’obligation légale d’installer 35 millions de Linky avant 2021, et le vieux compteur ne nous appartient pas. Et si on n’ouvre pas sa porte ? On risque… une coupure d’électricité.
Et si le compteur est sur la rue, Enedis peut intervenir sans nous en informer.
CÔTÉ ENVIRONNEMENT ? En jetant aux orties quelque 80 millions de compteurs pour lesquels aucun recyclage n’a (pour l’instant) été mis en place, l’opération ne paraît pas très « verte ».
Merci à S. Truquin, économiste à l’INC.