GAMELLES À L’OEIL
ALORS QUE NOUS ASPIRONS À MANGER PLUS SAINEMENT, DES CROQUETTES ET PÂTÉES QUE L’ON DISTRIBUE QUOTIDIENNEMENT À NOS ANIMAUX ? Le constat.
par
NICOLE KORCHIA
Insuffisances rénales, cancers, diabète, obésité… nos animaux présenteraient de plus en plus de pathologies liées à leur alimentation. La faute à la nourriture industrielle (un marché très captif, déjà en 3e position de nos rayons épicerie et en croissance de 5 % par an) ? Hélas, oui, répondent bon nombre de vétos. En cause : des compositions alléchantes, mais comportant globalement trop d’amidons (issus des céréales), et des traitements thermiques qui génèrent des AGE (produits de glycation avancée, pas terribles pour la santé).
La voie du bio. Dépenser env. 30 % de plus pour de la nourriture estampillée bio fait-il sens, sachant que l’animal va d’abord bouder ces pâtées aux emballages convaincants (pour nous), mais démunis d’agents de saveur et autres addi(c)tifs habituels ? Oui, dans la mesure où il y a moins d’adjuvants toxiques et une traçabilité d’ingrédients issus de l’agriculture biologique, même si, parfois, la part d’aliment carné est trop faible : viande et poisson doivent représenter 1/3 de la composition des boîtes et des croquettes.
La tendance home made. Du coup, les adeptes de la naturalité préconisent un retour aux sources : ce sont les pro-BARF (Biologicaly Appropriate Raw Food) qui prônent un régime à base de viande crue. Alors, du mou pour mon chat ? A lire : « Je nourris mon chien naturellement », de Swanie Simon, Thierry Souccar Editions, 14,90 €. Plus d’infos sur (b-a-r-f.com)
Et moi, je fais quoi ? J’alterne. Au supermarché, je vise plutôt le haut de gamme pour limiter les dégâts. Et j’offre régulièrement à mon chien ou à mon chat de la viande crue et fraîche.