REQUIN
❤❤❤ Un homme se noie. Il a choisi de se noyer « dans l’eau verte d’un lac artificiel » et, en attendant la crampe fatale, convoque souvenirs et aveux désordonnés. Son amour des fossiles découvert à 8 ans, le jour où, ado, il pêcha du lait dans le port de Dieppe, le rire doré de Peggy, sa femme, la décapitation d’un cygne... On connaissait Bertrand Belin, chanteur à la voix rauque, moins l’écrivain. Et pourtant, son roman, un inclassable traversé de moments burlesques, est un petit bijou de métaphysique. I. B.
Par Bertand Belin, éd. Folio,
160 p., 6,50 €.