Avantages

Permacultu­re À LA PORTÉE DE TOUS

Aux portes de la Normandie, la permacultu­re s’invite au potager et révolution­ne la vie de cette famille d’artistes passionnés de nature. Finis le labour, le désherbage et les légumes plantés en lignes, Julie et Charly cassent les codes du potager familial

- Texte Axelle Mironneau. Photos Franck Schmitt

Voici un an, Julie Oginski, décide de changer de vie pour s’adonner à temps plein à ses activités de créatrice textile et de styliste pour la presse et l’édition. « Retrouver du temps pour mes passions et ma famille était devenu une nécessité », confiet-elle. Forts de ce premier pas vers l’indépendan­ce, la petite famille décide d’aller plus loin et se lance dans la création d’un jardin nourricier. « Nous rêvions d’un jardin au naturel demandant peu de travail tout en étant productif, une utopie pour certains. » Et pourtant, Julie et Charly ont trouvé la solution dans la permacultu­re. Développée dans les années 1970 par le biologiste australien Bill Mollison et son élève David Holmgren, la permacultu­re s’inspire de la nature. Les espaces sont conçus pour être durables, harmonieux et abondants. « Nous laissons la nature faire son travail, les vers de terre se chargent de labourer pour nous et le paillage nous évite de désherber, le rêve, non ? »

Un jardin en devenir

Créer un jardin autonome prend du temps, Julie et Charly ont donc décidé de partager leur aventure sur Internet afin que chacun puisse se lancer à son tour. La culture en buttes est une des particular­ités du jardin. « Réalisées en couvrant du bois mort de compost, d’herbe de tonte, de feuilles et de terre, les buttes sont très productive­s. Le bois enterré se décompose et nourrit les plantes en profondeur. »

Naturel et esthétique, ce potager fait la part belle aux fleurs et aux aromatique­s. Les fruitiers classiques côtoient des variétés moins connues (asiminier, goji) et les légumes perpétuels prennent place dans un ensemble riche en couleurs et en saveurs. Au printemps, les poules feront leur entrée au jardin, une mare est également en projet.

Esprit récup et fait main

Réalisée en branches de châtaignie­r, une serre de 12 m2 vient compléter la production de légumes. La forme en dôme assure une bonne résistance au vent tout en apportant de la douceur dans le paysage. « La serre était une de nos priorités, elle nous permet de cultiver des légumes plus sensibles mais aussi de réaliser les semis des cultures à venir. » Fleurs mellifères et légumes anciens pourront ensuite trouver une place au potager. Amateurs d’objets chinés, Julie et Charly aiment mettre en scène vieilles échelles et arrosoirs en zinc. Le jardin doit être un plaisir pour le palais comme pour les yeux ! « Jardiner n’est plus une corvée, le potager a pris sa place dans notre quotidien, il a changé notre rythme, notre alimentati­on et notre rapport à la nature. » Julie et Charly partageron­t avec nous sur leur site leurs conseils de jardinage mais aussi leurs bonnes astuces déco et de délicieuse­s recettes de cuisine, car le partage est une des valeurs fondamenta­les de la permacultu­re.

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2. Vieux ustensiles et cordelette de lin attendent leur jour sous la serre.
3. Dans différents contenants, on dispose des couches de paille...
1. Au potager, les coquerets du Pérou se mêlent aux aromatique­s pour un résultat aussi graphique qu’odorant. 2. Vieux ustensiles et cordelette de lin attendent leur jour sous la serre. 3. Dans différents contenants, on dispose des couches de paille...
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L’aventure complète de ce jardin original est à découvrir sur le site forever-green-family.com Retrouvez le travail de création de Julie sur inbloomfor­you.com En permacultu­re, plus de bêche ni de pioche, les outils se font rudimentai­res et le jardin...
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