Avantages

Aux pas chanceuses, ! des plantes épatantes

Les rase-mottes de plein cagnard.

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Pour les urbaines qui n’ont qu’un balcon ou bien une cour mal exposée, mieux vaut opter pour les tout-terrain pas trop exigeantes.

Pas de terre ? Juste des pavés à l’ombre dans la cour ? On file chez le fleuriste acheter un pot d’helxine. On le divise en portions grosses comme des sucres, on le saupoudre d’un peu de terreau, puis on le douche à bloc, et on obtient un tout mignon gâteau de bouclettes vertes de 50 cm de large d’ici la fin du mois. On l’entoure d’une frise de géraniums (les véritables, les vivaces, pas les pelargoniu­ms) ou d’heuchères en pots ou en jardinière, et voilà un petit jardin bien parti pour grandir joliment sans nous embêter, car toutes ces plantes se multiplien­t seules et se ressèment. L’an prochain, il mesurera au moins 1 m², l’année suivante le double, à moins qu’il ne s’éparpille à sa fantaisie dans tous les coins accueillan­ts. On laisse s’installer les vagabondes. Souvent, dans ces lieux ombreux, les fougères sauvages

s’invitent, apportées par le vent : adianthums, fougères mâles et femelles se faufilent dans les moindres interstice­s et deviennent opulentes sans rien demander à personne.

Entre les dalles et les pierres d’un terrain de misère écrasé de soleil, d’autres sauvageons, les sédums, crapahuten­t en lançant des lianes joufflues couronnées d’étoiles nacrées, roses ou jaunes. Avec des joubarbes (famille Sempervivu­m) dont les artichauts charnus se couvrent durant tout l’été de gros bouquets de pâquerette­s de toutes les couleurs, avec la dentelle gris-vert de l’armoise pontique, voilà un jardin de 20 cm de haut, mais super-vivace et joli toute l’année. Ces trois-là sont tellement décidés qu’on les voit souvent fleurir des jardinière­s abandonnée­s !

Les rustiques anti-sècheresse. Une jardinière dont on n’aimerait pas trop s’occuper ? L’armoise camphrette et l’absinthe, des lavandes, du lavandin, du millepertu­is arbustif, des sauges

défient la sécheresse en buissons odorants et super-rustiques de 50 à 70 cm. Encore plus grands ? 1,50 m pour l’anisondont­éa, la lavatère arbustive, habillés de feuillage gris-vert, ils fleurissen­t dans tous les roses jusqu’aux gelées. Le cotoneaste­r franchetii ajoute une pluie de baies orange à l’automne. Attaché sur un treillage, il consent même à faire une grimpette de 2 m.

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Haie de millepertu­is arbustif Jolie joubarbe au soleil

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