Avantages

ENFANTS.

ENFIN L’ÉTÉ ! C’EST LE MOMENT IDÉAL POUR PASSER PLUS DE TEMPS ENSEMBLE. ET SI POSSIBLE, SANS CRIER, NI SE LAISSER DÉBORDER. PISTES ET ASTUCES POUR ÉVITER DE MONTER DANS LES TOURS AU MOINDRE HIC.

- par ISABELLE SOING

Pendant les vacances, nos p’tits loups nous font parfois tourner en bourrique. Pistes et astuces de pros pour ne pas devenir chèvre

Cette pause estivale en famille, on l’a attendue toute l’année et idéalisée. Enfin, du temps pour nous ! Vive les concours de « ploufs » dans la piscine, les balades, les châteaux de sable… Mais on a beau lâcher du lest, passer du rythme « école-boulot-judododo » à « farniente sur la plage avec sa progénitur­e », bizarremen­t, ça n’est pas de tout repos. Car nos petits chéris peuvent se révéler un poil fatigants, voire… carrément pénibles. Certains rêveront même à des vacances kids free – ce n’est pas pour rien que 700 hôtels dans le monde leur sont interdits*… Allez, inutile d’aller jusque-là : voici nos parades pour préserver la paix des familles. Parce qu’après tout les enfants sont en vacances, mais bon, nous aussi !

* Urlaub ohne Kinder

Il braille pour avoir une 2e glace, un 10 e tour de manège, rester dans l’eau…

Pourquoi on crie : parce qu’on perd patience,p qu’on pensait lui faire plaisir et qu’onq le retrouve en larmes, incontrôla­ble. OnO désamorce avec « la technique du rêve », ded Charlotte Ducharme* : on détourne son attentiona en 2 temps… 1) On manifeste son empathiee : « Moi aussi, j’adore les glaces ! » 2) On rêve avec lui : « Tu imaginesim i une piscine remplie de glace au chocolat ? » et, tout en lui parlant, on l’éloigne du lieu de la tentation.

On anticipe avec « le jeu du journalist­e », d’Anne Peymirat**. On lance une discussion préparatoi­re pour qu’il visualise ce qu’on attend de lui, avec les questions qui/quoi/où/comment/pourquoi ou combien ? Par exemple : « On va où ? Manger une glace, miam. Quels parfums te font envie ? Choco-pistache, OK. Et tu vas réussir à tout manger, tu penses ? »

Et plutôt que le critiquer – un enfant reçoit 9 critiques pour 1 compliment –, on le félicite à chaque petite réussite : « Bravo, tu es resté calme le temps du marché/Tu ne t’es pas plaint pour descendre du manège… »

* Créatrice du blog coolparent­smakehappy­kids.com et du livre éponyme (Marabout) ** Coach parental, auteure de Je ne crie plus, je ne répète plus, je ne râle plus… je gère ! (First).

A taaable ! Du poisson grillé et ? des courgettes « Beurk ! »

PourquoiP on crie : on a à coeur de rattraper uneu année de cantine et de surgelés. AlorsA les voir chipoter devant leur assiette nousn fait monter le ketchup au nez. OnO désamorce en pique-niquant – même chez soi autour d de l la tablebl – soit le midi, soit le soir. On anticipe en prévoyant des produits sains, mais sans cuisson : tapenade, rillettes de maquereaux (en boîte, simplement écrasés à la fourchette avec un peu de fromage frais + du poivre + 1 cuil. de curry), feta, mozza, avocat, crevettes, concombre, olives, jambon, pain, tomates cerises, melon, pastèque… Petits ou grands, tout le monde picore, tout le monde adore.

« Maman, il m’a lancé du sable ! », « Maman, elle ne veut pas me prêter la tablette ! »

Pourquoi on crie : àfà force d’êt d’être pris à parti pour la moindre broutille, on se tend comme un arc et on finit toujours par décocher une flèche.

On désamorce avec un bâton de parole, une technique issue d’une tradition amérindien­ne pour réguler la parole dans un groupe, chacun s’en empare à tour de rôle. « N’importe quel objet fait l’affaire, explique Nathalie de Boisgrolli­er*. Efficace pour évacuer les tensions, cette méthode favorise la coopératio­n et les aide à trouver euxmêmes des solutions et à poser des limites. On anticipe avec le défi ludique du « Rhino orange », créé par Sheila McCraith** (theoranger­hino.com). Pour éviter l’escalade et mettre fin au concours de celui qui hurlera le plus fort, on demande aux enfants de repérer les signes annonciate­urs. Dès que la pression monte, on brandit le drapeau « blanc » (un rhinocéros découpé dans du papier orange sur lequel on aura écrit ce mantra :

« On ne crie pas ! »). Dès qu’il surgit, on inspire alors lentement et on baisse le volume de sa voix jusqu’à murmurer. * Coach (oze-coaching.fr/) et auteure de Elever ses enfants sans élever la voix (Albin Michel) ** Auteure de Parents-enfants, crier moins, s’aimer mieux (Mango)

Il vrombit en « j’m’ennuie » mode moustique ou tente non-stop de capter la 4G…

PourquoiP on crie : parce qu’on a aimerait finir notre polar suédois sans ê être obligée d’argumenter sur les v vertus de l’ennui sur leur imaginaire.

OnO désamorce par l’écoute e empathique, conseille la coach Anne Peymirat Peymirat, en l’ l’aidantid à clarifierl ce qu’il ressent : « Tu ne sais pas quoi faire car tu es déçu(e) de ne pas pouvoir te connecter/jouer avec ta console. » Les petits trépignent ? On rappelle la règle : le temps calme, c’est pour tous : papa, maman, enfants.

On anticipe. On prépare un sac de jeux tout-terrain : cahier d’initiation au Zentangle (dès 5 € sur amazon.fr), kits de loisirs créatifs (11 €, Djeco), pétanque Mölkky, mikado géant ou diabolo de jonglage, mini-jeux en solo (Casse-tête IQ Twist, Smartgames, 10 € sur oxybul.com). On emmène un copain(e), un cousin(e), on opte pour un point de chute avec activités ou commerces accessible­s à vélo si on a des ados.

h, il est Il émerge à 13 tout mal luné, trouve

» nul, même nous…

Pourquoi on crie : ça ne va pas de me parler sur ce ton ! Mais pour qui se prend-il/elle ?

On désamorce en formulant ce qui nous insupporte en mode « je » : « Le ton de cette conversati­on ne me convient pas, elle me blesse. Quand tu rentres 2 h après l’horaire convenu sans téléphoner, je suis en colère et inquiète... J’ai besoin de pouvoir te faire confiance. »

On anticipe. Sans être trop rigide, on fixe les règles du jeu : aide, écrans, heures limites de sorties… Et on lui demande de les reformuler clairement. Pour lui laisser un peu d’autonomie, on peut planter une tente dans le jardin. En cas de non-respect flagrant de sa parole, on dit non aux sorties nocturnes, en indiquant qu’on pourra essayer un horaire plus tardif quand on – lui et nous – sera prêts. Il rentre déjeuner 2 h après tout le monde, engloutit la glace en douce, laisse traîner ses tee-shirts ? On « oublie » son assiette et on zappe son linge sale. Il proteste ? On répond en levant les yeux au ciel : «Pff, mais c’est bon, là », comme lui !

A lire : « Le guide des super parents d’ados », de Caroline Franc-Desages, éd. Mango.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France