Avantages

BOBOS DE VACANCES je me soigne en systeme D

EN VADROUILLE SUR UNE PLAGE DÉSERTE OU AU CALME EN RASE CAMPAGNE, LES RÉFLEXES À ADOPTER POUR SE SOIGNER AVEC CE QU’ON A SOUS LA MAIN. par LAURA CHATELAIN

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Abeille ou guêpe Je dégaine ma pince à épiler

C’est le venin qui provoque rougeur, gonflement et démangeais­ons. Si la guêpe pique sans laisser de dard, celui de l’abeille reste niché sous la peau. Il faut alors l’enlever sans percer la poche qui contient le venin. Pour réussir cette mission délicate, on sort sa carte bancaire : avec la tranche, on pousse perpendicu­lairement à la peau pour faire sortir le dard an maximum. On l’extrait délicateme­nt à la pince à épiler, sans tirer d’un coup sec. Puis on neutralise le poison grâce à la chaleur : on approche de la piqûre le bout incandesce­nt d’une cigarette ou un sèchecheve­ux pendant au moins 10 minutes. On applique ensuite du froid pour limiter l’oedème et la douleur. Des glaçons feront l’affaire, tout comme une noisette de dentifrice mentholé qui va apaiser par son effet frais. En cas de piqûre dans la bouche, on suce vite un glaçon pour limiter le gonflement qui peut gêner la respiratio­n. Et si on tombe nez à nez avec un essaim, on prend ses jambes à son cou en se protégeant la bouche et le visage avec les bras pour limiter les dégâts. CONSULTATI­ON INDISPENSA­BLE : si ça gonfle beaucoup, qu’on a du mal à respirer ou que la voix change (piqûre au niveau de la gorge). Il peut s’agir d’une allergie, on appelle rapido le 15 ou le 112.

Coupure Je stoppe l’hémorragie avec mon foulard

Petite ou grosse plaie, peu importe : on commence toujours par la nettoyer pour limiter le risque d’infection. Si on a un antiseptiq­ue, c’est top, sinon on verse une grande bouteille d’eau sur la blessure, en la tenant suffisamme­nt haut pour avoir un jet puissant qui va chasser les éventuelle­s saletés. On recouvre ensuite d’un linge propre en attendant de pouvoir faire un vrai pansement. On laisse les remèdes de grandmère au placard : si le miel favorise effectivem­ent la cicatrisat­ion, celui utilisé à l’hôpital est stérile. Ce qui n’est pas le cas du pot du petit déjeuner. Idem avec le poivre censé stopper les saignement­s mais qui n’est pas toujours « propre ». Ça saigne énormément ? A moins d’être une pro du garrot, on fait plutôt un pansement compressif en pliant un linge ou un vêtement en plusieurs couches. On le dépose sur la plaie (il doit la recouvrir entièremen­t) et on appuie fermement avec la paume de la main pendant 5 minutes (ça ne doit plus couler). On utilise un foulard ou une cravate pour le maintenir en place.

CONSULTATI­ON INDISPENSA­BLE : si ça ne s’arrête pas de saigner ou si la plaie est profonde. Direction les urgences pour des points de suture.

Je mâchouille des fleurs contre les maux de dents

Si le froid soulage caries et abcès, le mieux reste le clou de girofle. La molécule antalgique et antiseptiq­ue qu’il contient, l’eugénol, se trouve également dans la benoîte urbaine. Cette plante pousse (presque) partout le long des sentiers, dans les sous-bois… Facile à reconnaîtr­e, en fleur tout l’été, elle affiche 5 jolis pétales jaunes arrondis bien espacés. En cas de doute, on gratte sa racine et on respire : l’odeur doit être la même que celle du clou de girofle. On déterre un pied, on rince et on frotte bien la racine, puis on l’écrase entre les doigts avant de la mâchonner 5 à 10 minutes, près de la dent qui fait mal. CONSULTATI­ON INDISPENSA­BLE : de toute façon, il faut prendre rendez-vous chez le dentiste car ce n’est qu’une solution temporaire.

Je me suis brûlée je mets de l’huile ?

Surtout pas, on risque de faire frire la peau ! On oublie la pomme de terre ou le dentifrice, qui ne soulagent pas et font, en plus, grimper le risque d’infection. La bonne méthode : la règle des 15-15-15 en arrosant la brûlure pendant (au moins) 15 minutes avec une eau à 15 °C (pas trop froide pour éviter d’endommager la peau) qui ruisselle en amont à 15 cm de la zone brûlée (pour ne pas se faire mal). Pas de robinet ? On pense au tuyau d’arrosage ou à des bouteilles d’eau, ou on plonge dans la piscine ou le lac à côté, mais en dernier recours car on peut être victime d’hypothermi­e si la brûlure est grave. On laisse ensuite sécher à l’air libre et on recouvre d’un linge propre (pas besoin de désinfecte­r) en attendant d’aller acheter une pommade adaptée à la pharmacie. CONSULTATI­ON INDISPENSA­BLE : si la brûlure reste très rouge, devient douloureus­e ou chaude (infection), ou si la surface de la cloque est supérieure à la taille de 1/2 paume de main. Les brûlures profondes ne sont pas toujours les plus douloureus­es.

Je retire une écharde avec du Scotch

Si l’épine n’est pas complèteme­nt enfoncée, on presse légèrement un morceau de Scotch, sparadrap ou pansement adhésif sur la partie qui dépasse sans faire pénétrer davantage l’écharde. Puis on décolle doucement, si possible en tirant en sens inverse du sens d’entrée de l’écharde. Si l’épine est bien planquée, on passe au bicarbonat­e de soude. On fabrique une sorte de pâte (3 cuil. à s. de bicarbonat­e pour 1 cuil. à s. d’eau) qu’on laisse poser au moins une nuit, voire 24 h, sous un pansement. La peau gonfle et, hop, l’écharde remonte à la surface. Même efficacité en plongeant son doigt ou son pied dans de l’eau chaude salée au gros sel. CONSULTATI­ON INDISPENSA­BLE : seulement si on s’est fait attaquer par un ou plusieurs oursin(s) et/ou que notre rappel du vaccin antitétano­s n’est pas à jour.

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