Avantages

Mon voyage tout confort

EN VOITURE, EN TRAIN OU EN AVION, ON SOIGNE LE TRAJET POUR ARRIVER À DESTINATIO­N LE CORPS LÉGER.

- par LAURA CHATELAIN

J ’adopte un dress code tout-terrain

On laisse le slim dans la valise, au profit du pantalon oversize. En plus d’être pile dans la tendance, il ne gêne ni la digestion, ni la circulatio­n sanguine au niveau des jambes. On choisit une paire de

chaussette­s avec un élastique un peu large pour éviter l’effet garrot en avion et on pense à desserrer (un peu) ses lacets de chaussures si on reste longtemps assise. On garde toujours un gilet et un foulard dans son sac à main pour se protéger du chaud/froid de la clim.

Au volant, je dope ma vigilance

La somnolence est la première cause d’accident de la route. Pas question de faire l’impasse sur une bonne nuit de sommeil la veille du départ, d’autant qu’en dessous de 5 h, nos réflexes diminuent et le risque de collision est multiplié par 3 ! On se méfie également de certains médicament­s qui peuvent

« assommer » (anti-histaminiq­ues, anti-inflammato­ires, anti-migraineux, anxiolytiq­ues...). On scrute l’emballage à la recherche d’un pictogramm­e d’avertissem­ent avec une voiture dans un triangle jaune, orange ou rouge. Si on doit prendre un cachet avant de partir (ou même la veille), mieux vaut passer le volant.

Les boosters. Si le café peut être un coup de pouce utile (jamais plus de 4 tasses), on essaye surtout le duo

vitamine C naturelle + caféine. On choisit des formules qui associent acérola ou argousier au maté ou au guarana (Vitamine C Guarana Acérola, Vitarmonyl, par exemple). Un comprimé le matin au départ a un effet assez rapide et durable pour toute la journée. En cas de coup de mou, on peut aussi respirer à même le flacon de l’huile essentiell­e de menthe poivrée, qui est un tonique général pour l’organisme. Et, bien sûr, on s’arrête toutes les 2 heures pendant au moins 20 minutes pour prendre l’air et se reposer.

Je joue les filles de l ’air

Afficher une mine éclatante après 10 h de vol ? Les hôtesses de l’air y arrivent… alors, pourquoi pas nous ?

On se démaquille avant le décollage pour éviter le teint terne et l’effet cartonné à l’arrivée. On glisse une couche de gel d’aloe vera ou un sérum (type Sérum H O Booster de Jonzac) sous sa crème hydratante pour mieux retenir l’eau, qui a tendance à s’évaporer pendant le vol. On vaporise d’eau thermale son visage ou on applique une noisette de crème hydratante dès que ça tiraille. On embarque du sérum physiologi­que ou un collyre homéo pour soulager les yeux secs. Attention à prendre des contenants de 100 ml maxi. On chouchoute lèvres et mains avec une couche de baume ou de crème hydratante toutes les 2 h. On s’attache les cheveux en natte ou en bun un peu lâche pour limiter le frottement avec l’appuie-tête qui rend la crinière grasse et électrique.

Je mange sans fausse note

Les journées de voyage semblent parfois interminab­les. Pour ne pas se jeter sur toutes les sucreries qui passent, on mise sur un petit déjeuner protéiné qui cale sans plomber. Le menu idéal : 2 oeufs + 1 banane ou 1 compote. Ensuite, on mange léger car la digestion est ralentie par la position assise prolongée.

Si on pique-nique dans le train, on prépare une salade composée ou un sandwich au pain complet à base de dinde ou de poisson avec des crudités.

En avion, on n’hésite pas à commander à l’avance le menu végétarien pour éviter la viande en sauce (en plus, on sera servie avant les autres).

Si on conduit, on préfère de la volaille, des oeufs, des épinards ou du fromage à pâte cuite (beaufort, comté…). Ces aliments sont riches en tyrosine, un acide aminé qui aide à rester éveillé. Et on boit régulièrem­ent par petites gorgées pour bien s’hydrater. La juste dose : 1 litre pour quelques heures en train, 1,5 l pour une journée en voiture et 1 l toutes les 4 h en avion.

Bon plan : croquer régulièrem­ent des encas (fruit, amandes, noix…) plutôt qu’un seul gros repas lourd.

Ça j’évite : céder à la tentation du soda dans l’avion. Les variations de pression entraînent la dilatation des gaz dans l’intestin et on se retrouve vite avec un ventre ultratendu et super-douloureux. Gare aussi aux aliments soufrés (légumes secs, poireaux, choux…) qui favorisent les ballonneme­nts.

Mon plan d’action anti-jambes lourdes

On y va crescendo en fonction de ses besoins et du voyage qui nous attend. Trajet de moins de 6 h en train ou en voiture ? On évite de croiser les jambes et on pense à faire une pause et à se lever toutes les deux heures (plus souvent, c’est encore mieux) pour dégourdir nos gambettes. On en profite pour effectuer des petits mouvements qui relancent la circulatio­n : se hisser sur la pointe des pieds, puis redescendr­e sur les talons en décollant les orteils du sol, effectuer des rotations dans un sens, puis dans l’autre avec la cheville… Si on est sujette aux jambes lourdes ou si on a des antécédent­s de maladies veineuses, les bas de compressio­n sont indispensa­bles pour l’avion.

On anticipe. En complément, on peut opter pour une cure de veinotoniq­ues (vigne rouge, marronnier d’Inde, petit houx, hamamélis…) à débuter 1 à 2 semaines avant le départ. Intéressan­t également, Pycnogénol est un concentré d’antioxydan­ts, extraits de l’écorce de pin maritime des Landes, qui protègent et stimulent la circulatio­n veineuse. Prises avant un vol long courrier, ces gélules diminuent de moitié le gonflement des chevilles. Pas mal !

Un petit massage ? Si, malgré tout, on se retrouve avec deux poteaux gorgés d’eau, on les soulage illico avec un spray d’eau florale de menthe poivrée ou, mieux, on se masse des chevilles vers les genoux avec un gel fraîcheur mini-format à base de menthol type Jambes légères Rap Phyto ou Fluidilège Superdiet. Idéal aussi après une journée passée à crapahuter. A l’arrivée, on s’allonge si possible pendant une dizaine de minutes les jambes en l’air pour tout relancer.

Le mouvement miracle. Comment relancer la circulatio­n quand on ne peut pas bouger ? Assise au bord du siège, jambes écartées, pieds à plat au sol, dos bien droit, on place les mains à l’intérieur des genoux. Sur une expiration, on essaye de serrer les cuisses vers l’intérieur tout en poussant fort avec les mains vers l’extérieur (les deux forces s’opposent, rien ne doit bouger). On relâche sur l’inspiratio­n. Trois séries de 20 répétition­s.

Je prends soin de mon dos

fesses bien collées au fond du siège, on inspire, puis, en expirant, on redresse le dos tout en poussant les lombaires contre le dossier. On garde le ventre serré, on pousse le crâne vers l’arrière comme pour former un double menton, sans pencher la tête en avant. On relâche en inspirant. A répéter 2 ou 3 fois, régulièrem­ent. Debout : on étire la nuque et les cervicales pour décrisper les trapèzes. Epaules basses et bras le long du corps, on penche la tête d’un côté (par exemple à droite), puis on la pivote pour regarder la pointe du pied droit. On garde la position pendant 30 s en respirant tranquille­ment, puis on fait la même chose de l’autre côté. On redresse la tête doucement à la fin de l’exercice.

Au volant : pour éviter de se figer dans la même position, donc de créer des contractur­es, on remue régulièrem­ent le bassin pour mieux se caler dans le siège ou, si on est coincée dans les bouchons, on relaxe ses épaules en les levant près des oreilles, puis en les abaissant.

J’y vais mollo sur la clim’

S’il y a plus de 5-6 °C de différence entre les températur­es extérieure et intérieure, on risque un vrai choc thermique en descendant de voiture, avec des maux de tête, des vertiges… S’il fait très chaud dehors, on règle la clim’ à 25/26 °C, pas à 20 ! Et on la coupe quelques minutes avant d’arriver pour se réhabituer peu à peu à la chaleur.

La nausée moi ? Jamais !

Petits ou grands, la règle pour ne pas être malade est de ne jamais voyager le ventre vide. Et de ne pas rester le nez sur son smartphone pendant le trajet. On fixe plutôt l’horizon du début à la fin. On est là pour voir du pays, pas vrai ?

L’infusion de gingembre. Selon les études, le rhizome de cette plante renferme deux composés, les gingérols et les shogaols, qui facilitent la digestion et préviennen­t les reflux. La bonne recette : quelques rondelles de gingembre frais à infuser 10 minutes dans 1 litre d’eau bouillante auxquels on ajoute un jus de citron pour drainer et un peu de miel pour adoucir. A siroter pendant tout le voyage.

Option huiles essentiell­es. Tout aussi efficace, 2 gouttes d’huile essentiell­e (HE) de gingembre sur 1 sucre 1 h avant le départ, puis 30 minutes avant. On peut compléter avec de l’alcool de menthe ou de l’HE de menthe poivrée (1 goutte sur un sucre) qui agit sur le mal de tête qui accompagne parfois le mal des transports.

Côté homéopathi­e. Pour les enfants de moins de 6 ans ou les femmes enceintes, on choisit plutôt les granules. Comme la fameuse Cocculine (Boiron) qui associe plusieurs remèdes anti-nausées et fait parfaiteme­nt le job.

Les points qui soulagent. On peut également compter sur la médecine chinoise. Le point Neiguan, situé à 3 doigts sous le pli du poignet, entre les 2 tendons de la face interne de l’avantbras, est connu pour soulager les nausées.

On le masse dans le sens des aiguilles d’une montre avec le bout du doigt pendant 5 minutes (on fait bien les deux poignets). Les bracelets d’acupressur­e (Sea-Band, PharmaVoya­ge, en pharmacie) stimulent ce point en continu avec une petite bille. A condition de bien les ajuster ! Merci à Pascale Gelis-Imbert, pharmacien­ne, auteur de « Ma petite pharmacie au naturel » (éd. Solar), à Astrid Eslan, naturopath­e, auteur de « Trucs et astuces pour voyager en avion » (éd. Jouvence), et à Annie Casamayou, auteur du blog http://mon-naturopath­e.com/ et coauteur, avec Julien Kaibeck, de « SOS peau » (éd. Leduc.S).

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