Superbement barbare

C’est dans les montagnes qui couvrent la majorité de l’île que vivent les vrais Sardes, dit-on. Là où figuiers et oliviers bordent le maquis de myrtes, de genévriers et de lentisques, là où les pasteurs dévalent et gravissent les pentes abruptes et épineuses à la suite de chèvres et de brebis qui produiront la fameuse ricotta, là où de très anciennes éruptions ont creusé des grottes, autant de caches et de refuges, là où coule le Temo, l’unique rivière navigable de l’île, et où suintent des sources d’eau chaude. Dominée par le plus haut sommet de l’île (1 834 m) et prisée des kayakistes et des randonneurs – de préférence guidés –, la région de la Barbagia est la plus préservée et traditionnelle. Ses forêts de chênes et de châtaigniers, et son maquis luxuriant la rendent difficilement accessible. Repaire de brigands depuis les Romains (qui l’ont qualifié de Barbaria), c’est un univers rude habité presque uniquement de bergers, peuple parmi les plus démunis d’Europe. e.

La forte tradition pastorale y privilégie silence et solidarité. BELLA NOTTE À L’HÔTEL SU GOLOGONE : nichées dans le maquis et réparties entre une multitude de marches, jardinets et terrasses fleuries, 70 ch. et suites douces et gaies ; gastronomie, vue sur la montagne et collection d’artisanat sarde. sugologone.it. Tél. : +39 0784 287512. BAROUDER DANS LE MAQUIS, avec un guide absolument, vers Tiscali. 35 € la 1/2 journée, , guidasupramontes@gmail.com et +39 320 0259432.

Et, en toute liberté, à parcourir en canoë, d’avril à fin août.

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