ENVIE DE CINÉ. 3 raisons de voir 120 battements par minute
1 L’HISTOIRE D’ACT UP. Au début des années 90, la communauté gay affronte l’épidémie du sida. Nathan décide de rejoindre les militants d’Act Up Paris, mouvement né en 1989 qui organise des actions spectaculaires pour lutter contre l’indifférence. Sur un ton presque documentaire et didactique – on est au centre des réunions, des débats, des confrontations –, le réalisateur des Revenants retrace l’histoire de ce mouvement qui a secoué les laboratoires de pharmacie, les pouvoirs publics, les proviseurs des lycées…
2 SUR TRAME DE PASSION. Nathan tombe amoureux de Sean, touché par le sida. L’urgence d’aimer, de vivre, de se battre, de danser sur de la house music (à 120 BPM) ne sera pas hélas plus forte que la mort. Une love story des années VIH traitée tout en délicatesse, avec, au coeur, le corps malade, le corps vibrant, le corps sensuel.
3 UN FILM BOULEVERSANT. La trame politique – des jeunes en révolution contre le système –, générationnelle – ils/ elles ont 25 ans et luttent contre la mort – et sentimentale est captivante de bout en bout. Les images fortes bouleversent et marquent longtemps : vraies cendres, la Seine teinte en rouge… Grand Prix du Festival de Cannes. Avec Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel. ❤❤❤ De Robin Campillo (sortie le 23 août)