Tenerife, le souffle colonial
La personnalité de la principale île de l’archipel canarien se révèle dans le nord. Une région sujette aux caprices de micro-climats, mais plus authentique. La route en lacets mène dans les hauteurs, veillée par le plus haut sommet ibérique : le Teide. Garachico, à l’ouest, se pavane le long d’une côte déchiquetée. Un air d’Amérique latine flotte sur ce village qui fut la première capitale. Ses demeures coloniales laissent échapper des rythmes de salsa. Tôt le matin, on anticipe l’afflux des touristes en longeant l’océan et on égrène les villages. Icod de los Vinos, coincé au bord d’un barranco (ravin), abrite un dragonnier millénaire, spectaculaire plante arborescente de la même famille que l’asperge. A La Orotava, joyau architectural de styles Renaissance, baroque et colonial, il faut pousser les portes des nobles demeures pour profiter des patios richement ouvragés. La Laguna, seule ville de l’île classée par l’Unesco, située dans les terres, est très séduisante et a servi de modèle aux cités coloniales des Amériques. Classé par l’Unesco, son centre historique aligne palais de riches commerçants, églises et couvents édifiés entre les XVIe et XVIIIe siècles. Ces longues artères piétonnières s’éveillent lorsque familles et étudiants investissent les terrasses des bars à tapas. L’ivresse du vino tinto de Icod décuple le brouhaha des conversations. BUENAS NOCHES
Gara Hotel. Maison coloniale avec terrasse face à la mer. A partir de 188 € les 2 nuits. Calle Esteban de Ponte, 7, Garachico. garahotel.com La Asomada del Gato.