STORY.
RÊVER ET FAIRE RÊVER… HISTOIRE D’UNE MARQUE QUI A SU CONQUÉRIR LE COEUR DES FRANÇAIS ET SÉDUIRE LE MONDE ENTIER.
Le Petit Marseillais, toujours sur le pont
Ce jour de printemps 1984, Bernard Lengellé a bien fait d’aller faire son marché. Cet ex-journaliste du Dauphiné Libéré n’en revient pas de voir l’affluence devant les étals de savons de Marseille, débités à la coupe. Flairant le bon filon, il décide de se lancer. Pourquoi ne pas commercialiser des petits cubes, simplement emballés et fleurant bon le Sud ? Son coup de génie : un nom, Le Petit Marseillais, qui fait écho à la grande tradition de la savonnerie de Marseille, et un logo dessiné au trait représentant un moussaillon assis sur un plot d’amarrage et visant l’horizon, rêvant d’aventures. L’aventure, justement, ne fait que commencer. Notre visionnaire distribue dans les pharmacies locales son petit cube au chèvrefeuille, et ça cartonne. Au point que, 2 ans plus tard, sa marque est repérée par les laboratoires Vendôme, une entreprise dijonnaise de produits d’hygiène. Rachat, déploiement, c’est l’entrée dans la cour de la grande distribution. Gammes à la fleur d’oranger, à l’amande douce… Toute la France va bientôt fondre pour ces produits nature à prix mini. Se doucher au son des cigales, prendre son bain dans un champ de lavande… L’histoire d’amour entre les Français et la marque au petit matelot a commencé, elle sera d’ailleurs élue marque du siècle en 1996*. Mais une histoire d’amour, ça s’entretient. Pour attiser la flamme, il faut surprendre, se réinventer, faire rêver. Les fragrances se multiplient, les textures et packagings aussi. Il n’en fallait pas plus pour échauffer les ardeurs d’un grand groupe international, Johnson & Johnson qui rachète la marque en 2006. Et voilà notre jeune marin paré à ne pas se laisser intimider par tous les géants naviguant en zone concurrente. Hissez toujours plus haut les voiles, petit matelot devenu grand capitaine, le vent ainsi vous portera très loin !
*Sondage BVA.