La promesse de l’aube
UN CLASSIQUE DE ROMAIN GARY.
Publié en 1960, La promesse de l’aube raconte l’enfance en Pologne, l’adolescence à Nice, puis les années de guerre de Romain Gary (1914-1980), écrivain russe naturalisé français. Le livre a déjà été adapté au cinéma en 1970 par Jules Dassin (avec Mélina Mercouri). Aujourd’hui, le réalisateur du Brasier renoue avec le grand souffle romanesque du cinéma populaire et signe une épopée intense et prenante en trois actes, qui court sur trente années. UN AMOUR FUSIONNEL. C’est d’abord le portrait d’Anna, ancienne actrice en Russie, couturière à Wilno (Pologne), puis gérante d’un hôtel à Nice, qui a pour son fils Romain, qu’elle élève seule, les rêves les plus grands. Il les réalisera tous pour elle, deviendra officier de l’air, écrivain, diplomate, réalisateur, et épousera la comédienne américaine Jean Seberg
(A bout de souffle). Le film s’attache à ce lien inconditionnel et réciproque, mais aussi étouffant. CHARLOTTE GAINSBOURG TRAVERSE LES ÂGES. Pour incarner Anna sur plusieurs décennies, Charlotte Gainsbourg a appris le polonais, alourdi sa silhouette, assumé les rides. Elle endosse ce personnage extravagant, dur, débordant, brûlant, et de tous les plans les deux tiers du film, avec autorité et finesse. Face à elle, Pierre Niney, dans le rôle de Romain Gary adulte, fait aussi une belle performance.
❤❤❤ d’Eric Barbier (sortie le 20 décembre) de George Clooney (en salles)