Avantages

MAIS POURQUOI TANT DE « FUCK » ?

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On avait cru comprendre que le mot (ou plutôt l’injure) était réservé aux dialogues des films de Tarantino. Loin s’en faut. Coachs et psys se sont emparés de l’expression. En France, Blandine Daveau, coach certifiée, thérapeute et sophrologu­e de son état, a ouvert le bal avec son « Fuck thérapie » (éd. de La Martinière), suivi de près par les traduction­s de la série US gagnante : « Fuck le développem­ent personnel », « Fuck la sérénité », « Fuck l’estime de soi » (pour ne citer qu’eux) co-écrite par le Dr Michael Bennett, psychiatre, et sa fille, Sarah Bennett, scénariste. Selon Elvire Sieprawski, directrice éditoriale des éditions Thierry Souccar, qui publient cette collection, il s’agissait d’apporter un peu d’humour à des sujets souvent traités avec solennité. « On voulait rappeler qu’on ne peut pas tout maîtriser, précise l’éditrice. Cela nous a paru important de faire de la place à des auteurs qui nous rappellent qu’on n’a pas besoin d’être parfait. » La vague éditoriale ne faiblit pas. Pour preuve, le livre d’Anne-Sophie et de Fanny Lesage, les fondatrice­s de Holi Me, la newsletter dédiée au développem­ent personnel, qui s’intitule sobrement « Celle qui a dit fuck » (éd. Solar). Logique. Dire des gros mots, ça fait du bien, comme le prouve l’étude publiée par Benjamin Bergen, chercheur en sciences cognitives, dans son livre « What the f…, ce que nos jurons révèlent de nous » (uniquement en anglais).

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