SANTÉ. Stop aux bugs de mémoire : nos stratégies les plus efficaces pour en finir avec les trous qui nous minent
LES STRATÉGIES LES PLUS EFFICACES POUR EN FINIR AVEC CES OUBLIS QUI MINENT NOS JOURNÉES.
Oùsont passés les clés de voiture, le portable, les lunettes… quel est le prénom de sa collègue de bureau (qu’on croise tous les jours) ou le nom de ce célèbre acteur américain... Ce ne serait pas un début d’Alzheimer ? On se détend : « Un patient qui se plaint de sa mémoire est un patient qui généralement va bien », s’amuse le Dr Bernard Croisile*, neurologue aux Hospices Civils de Lyon. Selon le spécialiste, les petits oublis ponctuels sont tout à fait normaux, quel que soit son âge. Pourtant, lorsqu’on sait que notre mémoire est capable de stocker autant d’infos que l’Internet mondial, il y a de quoi s’interroger. « Ces cafouillages sont très pénibles, reconnaît le neurologue, mais notre cerveau n’est pas fait pour enregistrer toutes les informations dont nous sommes bombardés et les restituer telles quelles. Expériences, apprentissages et souvenirs ne sont pas “rangés” dans un seul endroit du cerveau, ils sont découpés en petits fragments (un son, une odeur, un lieu, une lumière…) et enregistrés dans diverses zones. Ce sont les connexions qui existent entre les régions cérébrales qui permettent de réunir les éléments dont on a besoin pour reconstituer un souvenir. Seul souci, il arrive que la circulation manque de fluidité, ou alors on a accès à une région mais pas à l’autre, voire le cerveau n’a tout simplement pas jugé utile de retenir une donnée. Bref, il existe une foule de raisons qui font que, de temps en temps, ça “coince”. Mais on peut aussi adopter les bons réflexes qui préviennent les bugs. »
* Auteur de « 100 tests pour entraîner sa mémoire », éd. Larousse.