ÉVASION. Romantique, bucolique, vertigineux, tout l’art de vivre du Sud Tyrol italien
Dans son kiosque, un glacier inspiré chante un air italien, sous le regard amusé des flâneurs longeant le fleuve Passirio. Depuis la Belle Epoque, Merano, alors intégrée à l’empire austro-hongrois, joue les incorrigibles romantiques... A la fin du XIXe siècle, l’impératrice Sissi en a fait une ville thermale à la mode. On vient de toute l’Europe se requinquer dans ce décor de palais et de palmiers, sur fond de sommets enneigés. Un siècle plus tard, Merano réussit la symbiose entre les cultures alpine et méditerranéenne. Sous les arcades de ses ruelles médiévales, les façades pastel évoquent Innsbruck, capitale du Tyrol en Autriche, mais l’art de vivre se décline à l’italienne. Aux terrasses tintent les verres de spritz et de Hugo, le cocktail local. Par-delà le pont via Roma, Merano accueille les curistes dans ses nouveaux thermes signés Matteo Thun. A l’intérieur de ce cube de verre, on se prélasse dans des bassins d’eau sulfureuse, avant de plonger dans un bain de crème de lait. A l’extérieur de la ville, le château de Trauttmansdorff domine des jardins botaniques fabuleusement variés. Dans un domaine en pente douce, on explore des paysages du monde entier : labyrinthe Renaissance, mini-forêts des Amériques et d’Asie, Sun Garden méditerranéen… Un autre chemin mène au château Tyrol. C’est depuis cette forteresse romane surplombant les vignobles que les comtes du Tyrol créèrent l’Etat éponyme. Depuis sa tour carrée, une vue plongeante révèle les chalets cossus aux balcons fleuris du village de Tirolo.