La tristesse des femmes en mousseline
En 1945, alors que le monde découvre les camps ❤❤❤ d’extermination, Paul Valéry perd le goût de vivre. Ses yeux fatigués tombent par bonheur sur une aquarelle de Berthe Morisot, croisée chez Mallarmé cinquante ans auparavant. Dès lors, le poète n’aura de cesse de redécouvrir cette peintre incroyable en relisant un carnet lui ayant appartenu. L’historien d’art Jean-Daniel Baltassat aime brouiller les pistes. Vous ne saurez démêler le vrai du faux, mais ce qui importe est ailleurs : redonner sa place à Morisot au sein des impressionnistes – Degas, Renoir… Seule parmi les hommes, discrète et tourmentée, son ambition était de peindre toujours et encore. Un enchantement pour les yeux et l’esprit. Par Jean-Daniel Baltassat, éd. Calmann-Levy, 338 p., 19,50 €.