Il est des jolies histoires. Celle qui raconte comment un soldat de Napoléon III a rapporté des boutures d’une délicate violette de Parme pour l’offrir à sa dulcinée en est une. Depuis ce jour, la région toulousaine embaume le parfum subtil de ces pétales colorés. Parce qu’elle fleurit en hiver, les maraîchers avaient misé sur elle pour compléter leurs revenus. Aujourd’hui, une dizaine de producteurs poursuivent la tradition pour décorer les jardins, mais aussi pour la déguster : dans du foie gras, des thés aromatisés, cristallisée, en parfum, en liqueur… cette fleur est un hymne à la couleur quand il fait gris. Habillant les terres de teintes violettes, elle vient faire un joli contrepoint aux vins de Fronton et à l’ail, lui aussi violet, de Cadours, les autres spécialités du secteur.