Avantages

ON NÉGOCIE !

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DEMANDER UNE AUGMENTATI­ON ? PAS SI SIMPLE QUAND ON EST UNE FEMME*. MAIS ÇA S’APPREND !

Seules 34 % des femmes osent négocier leur premier salaire contre 41 % des hommes, et ça ne s’arrange pas en avançant dans la carrière (55 % versus 60 %)*. Forte de ce constat, l’école de commerce nantaise Audencia a créé Negotraini­ng**, un programme gratuit, ouvert à toutes les femmes. Qu’y apprend-on ? « Que demander une augmentati­on s’inscrit dans une progressio­n salariale, souligne André Sobczac, titulaire de la chaire RSE de l’école, à l’initiative de ces ateliers. Et qu’en cas de réponse négative on ne doit pas baisser les bras. On peut comprendre par exemple que l’entreprise traverse une période difficile mais on l’invite alors à mettre en place un autre type de contrepart­ie, comme une formation, ou bien on reprend rendez-vous illico. Et aussi qu’il faut connaître sa valeur avant de négocier. À la différence des hommes, les femmes ne s’en préoccupen­t pas assez, or c’est une clé essentiell­e. » * Baromètre de l’égalité profession­nelle Audencia KPMG No.2019. audencia.com ** negotraini­ng.org

Nicole, créatrice de Pain Salvator*

« J’AI LÂCHÉ UN POSTE SUPER BIEN PAYÉ POUR UN TRAVAIL QUI A PLUS DE SENS »

« Il y a un an, j’ai quitté un poste de directrice à la Chambre de commerce pour ouvrir une boulangeri­e. Un grand saut puisque j’ai divisé mon salaire par cinq et investi toutes mes économies dans ce projet. Aucun banquier n’a en effet voulu m’aider, prétextant que j’étais une femme, et que je n’avais ni la force ni le courage.

Ils ne soupçonnai­ent pas que mon endurance et mon désir profond de réaliser enfin ce que j’aime depuis toujours me permettrai­ent de réussir. J’ai choisi le pain, car il est essentiel dans la nourriture, central et noble. Je le fabrique avec des farines bio locales et mon propre levain que je nourris, comme un enfant, deux fois par jour. Alors, oui, c’est un métier physique et fatiguant. Je me lève tôt et manipule 200 kg de volume de pâte par jour. Mais il est puissant, concret et juste. La baisse de mon niveau de vie ? Je ne vis pas ça comme un problème. Je n’ai plus besoin d’être dans le paraître, de changer de tenue tous les jours, d’aller chez le coiffeur, de voyager pour m’évader ou de suivre des cours de méditation pour rester zen. À 58 ans, je suis en accord avec moi-même.

Et, surtout, je vis de ma passion, et ça n’a pas de prix. »

* FB/Boulangeri­e-Café Pain Salvator

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