Avant
Je ne les ajoutais pas au bon moment.
Les ligneuses (thym, romarin, laurier) diffusent lentement leur parfum et supportent les cuissons longues : on les incorpore dès le début. À l’inverse, les herbacées (basilic, coriandre, persil…), plus fragiles, perdent vite leur saveur : on ne les intègre qu’en fin de préparation.
Le goût des herbes et des plantes ne se situe pas en surface, mais dans la feuille, d’où l’intérêt de les ciseler – sauf pour les cuissons lentes et douces. On s’équipe d’un couteau bien aiguisé, ou d’une paire de ciseaux, et on procède à la dernière minute, là encore, pour un max de parfum et de tenue.
C’est dommage : la puissance de la lame électrique va dénaturer le goût subtil de ces aromatiques. Même pour un pesto (de basilic, coriandre, menthe…), qui a une texture pâteuse : il est toujours meilleur si l’on prend soin de piler les feuilles au pilon dans un mortier (avec les pignons) que si on écrabouille tout en vitesse. Un peu d’huile de coude, que diable !
Je ne les ciselais pas, ou mal.
Je cédais à la tentation du mixeur.
LE BOWL-CAKE TORTUE
Pour créer la surprise au petit déjeuner, voici une idée amusante et pleine d’énergie : on mélange dans le fond d’un bol 1 oeuf, 1 cuil. à c. de levure, 3 cuil. à s. de lait (classique ou d’avoine), 20 g de flocons d’avoine, 20 g de muesli, 1 cuil. à c. de cacao en poudre et autant de sirop d’agave. On fait cuire au micro-ondes
3 x 1 min, puis on laisse tiédir. On le retourne sur une assiette, en plaçant 1 carré de chocolat pour qu’il fonde sur le dessus… Ne reste plus qu’à décorer avec des tranches de kiwi (vert ou jaune), des grains de raisin vert (coupés en 2 pour les pattes), et à simuler les yeux avec une pointe de crème et une graine noire (chia, pavot). Une jolie tortue pour partir du bon pied sur le chemin de l’école, mais à quelle vitesse ?
À LIRE. Elle a travaillé un an dans une ferme en permaculture, fait pousser des tas de trucs sur son balcon, se fournit chez les petits producteurs, cuisine local, de saison et sans déchets, nourrit son compost mais, surtout, ses amis : Jill, c’est le bon sens en action, comme dans le slogan bancaire des années 1980 ! Son manuel, très pratique, fourmille de conseils et de recettes simples et généreuses pour nous faire adopter les réflexes qui respectent la nature et le goût. On adore ! Manuel du bon sens cuisinier, de Jill Cousin, photos David Japy, 208 p., 19,95 €, éd. First.