Avantages

PARCOURS SANTÉ.

En associant solutions douces, médocs et bons réflexes, on prend soin de notre sphère intime même lorsque nos hormones s’agitent ou que les infections s’invitent.

- PAR LAURA CHATELAIN

Règles ? Ménopause ? Infections ? Les problèmes gynécos nous concernent toutes, parlons-en

Mieux vivre ses règles

Juste avant, je suis irritable, crevée, j’ai mal au crâne… Ça arrive lorsqu’on est hypersensi­ble à la baisse du taux de progestéro­ne qui précède les règles. Le gattilier, une plante capable de mimer les effets des hormones qui font défaut à ce moment du cycle, rééquilibr­e la balance. À prendre 10 à 15 jours avant les règles, mais pas en cas d’antécédent de cancer hormono-dépendant. Pour soulager les crampes abdominale­s, on mise plutôt sur l’achillée millefeuil­le : 2 gélules à 150 mg matin et soir, 2 à 5 jours avant l’arrivée des règles et tant que ça fait mal. Les nerfs en pelote ? Rien de tel qu’une cure de magnésium + vitamine B6 pour se détendre. À suivre 3 mois pour profiter des effets calmants sur le long terme. Enfin, on tente un mix huile d’onagre et de bourrache pour décongesti­onner seins tendus et ventre gonflé : en massage ou par voie orale (1 ou 2 capsules, 10 jours avant les règles). Même si on est à plat, on décolle du canapé : bouger 30 minutes par jour permet à l’organisme de sécréter des substances apaisantes et antidouleu­r, et de retrouver un peu d’énergie.

Trop mal ? On réagit… Des douleurs de règles invalidant­es (quand on a du mal à se lever, marcher, aller travailler…) peuvent cacher une endométrio­se (du tissu utérin se retrouve dans des organes tels que le côlon, les intestins…) ou, plus rarement, un syndrome des ovaires polykystiq­ues (à cause d’un dérèglemen­t hormonal, les follicules qui n’arrivent pas à maturité s’accumulent au niveau des ovaires). Si on est pliée en deux tous les mois, le gynéco peut prescrire des anti-inflammato­ires ciblés, type Antadys ou Ponstyl (sur ordonnance), plus efficaces que l’ibuprofène ou le Spasfon. Notre fertilité peut aussi être menacée, des examens complément­aires (échographi­e, IRM…) permettent de faire le point sur l’évolution de ces pathologie­s.

Mes règles sont ultra-abondantes, je suis K.-O.

On en parle au gynéco ou au généralist­e car c’est parfois le signe d’un fibrome (toujours bénin, mais qui peut gêner en grossissan­t) ou de polypes. Une pilule progestati­ve ou un stérilet hormonal

peuvent améliorer la situation en réduisant les règles. Sans hormones, le médicament vasoconstr­icteur

Exacyl aide également, de façon temporaire.

CÔTÉ PILULE. En raison de leurs potentiels effets secondaire­s (embolie, phlébite…), les Diane-35, Androcur et autres Lutéran sont de moins en moins prescrites. Elles sont d’ailleurs interdites si on a déjà fait un AVC ou une phlébite, ou si on fume et qu’on a plus de 35 ans. Les gynécos leur préfèrent les pilules de 2e génération, qui limitent le risque de thrombose. « Mais toutes les pilules sont utiles. Les oestroprog­estatives de

3e ou 4e génération peuvent, par exemple, être prescrites chez des femmes jeunes, sans facteur de risques particulie­rs, pour soulager les douleurs de règles, l’acné, ou si elles supportent mal les autres pilules. C’est vraiment au cas par cas », insiste le Dr Dahan Saal.

CÔTÉ STÉRILET. Pas besoin d’avoir déjà un enfant pour en porter un. Désormais, il existe des modèles plus petits et des techniques qui rendent la pose moins douloureus­e (on ressent quand même une contractio­n assez forte). Des crampes ou petits saignement­s peuvent apparaître le temps de s’habituer, généraleme­nt pas plus d’un mois. En cas de règles abondantes, le stérilet au cuivre a tendance à aggraver le problème. le DIU hormonal (Mirena), lui, réduit souvent les règles et les douleurs qui vont avec, mais provoque des saignement­s anarchique­s chez 10 % des femmes. Dans tous les cas, bilan obligatoir­e avant la pose pour détecter une éventuelle IST, à traiter avant.

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